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Grève: le retour de l’auto-stop

Pas de transports en commun, des VTC parfois hors de prix... Certains Franciliens renouent avec l'auto-stop pour se déplacer en région parisienne.

L’auto-stop n’a pas dit son dernier mot. Alors que le mouvement social entame son quatorzième jour ce mercredi, certains ont tenté le système D pour se déplacer, et notamment le bon vieil auto-stop pour braver l’absence de transports en commun. Comme cette étudiante en art dramatique à Paris rencontrée par BFMTV.

Amélie utilise ce moyen de transport depuis une semaine, et se montre ravie. "Cela nous fait sortir de notre zone de confort, nous sommes beaucoup plus ouverts", explique-t-elle à BFMTV. Elle a réalisé une dizaine de trajets depuis le début du mouvement profitant de l'arrêt au feu rouge des automobilistes pour leur demander s'ils peuvent l’emmener. Avec plusieurs belles histoires.

"J’allais par exemple hier jusqu’à Bourg-La-Reine (Hauts-de-Seine), une dame allait jusqu’à Cachan (Hauts-de-Seine), mais elle est tout de même allée jusque Bourg-La-Reine, ça lui faisait quand même un détour d’une demie-heure, poursuit l’étudiante. Un Uber m’a pris gratuitement à Saint-Michel".

Maggie s’arrête, elle, aux arrêts de bus pour proposer spontanément une place dans son véhicule quand elle part travailler. "Le jour où j’en aurais besoin, je serais très contente de trouver quelqu’un qui le fasse", explique cette automobiliste.

Lors du mouvement social d’avril 2018, la SNCF avait encouragé l’auto-stop avec la mairie de Paris, Waze et Facebook, via un site pour créer sa pancarte de destination et un plan des aires de covoiturage. La gratuité du service avait été mise en avant.

Pauline Ducamp, avec Juliette Pietraszewski et Thomas Chupin