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Grève: le budget des automobilistes en hausse

Des bouchons en Ile-de-France pendant les grèves.

Des bouchons en Ile-de-France pendant les grèves. - BFM PARIS

De nombreux usagers des transports en communs ont pris leur voiture depuis une semaine pour leurs trajets quotidiens. Avec pour conséquence, une hausse de leur budget carburant.

Prendre sa voiture matin et soir à la place d’un train, d’un bus ou d’un métro, c’est le quotidien de nombreux Français depuis le 5 décembre. Avec une conséquence évidente: comme ils roulent plus, ces automobilistes doivent plus souvent faire le plein.

"C’est fatigant et ça coûte cher, il y a forcément un moment où cela ne passera plus, ce n’est plus possible", confie à BFMTV Sarah Boulhia. Cette assistante de direction à Lyon doit faire le plein une fois par semaine, contre une fois par mois en temps normal.

Surconsommer à cause des bouchons

Si les prix à la pompe restent stables, ils sont actuellement élevés, comme l’indiquent les derniers chiffres relevés en début de semaine par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Il faut compter en moyenne 1,52 euro le litre pour le sans-plomb 95, 1,45 euro pour le diesel, le carburant utilisé par 80% des automobilistes.

"En ce moment, les temps de trajet sont multipliés par deux au minimum, réalisés souvent dans les bouchons. Or dans ces circonstances, mêmes les petits moteurs essence souffrent, on arrive facilement à une consommation de 10 à 12 litres aux 100, nous confie Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. Si cela dure jusqu’à la fin de la semaine, cela représente facilement au moins un plein supplémentaire".

Partager avec le covoiturage

A ces pleins s’ajoutent souvent le paiement d’un abonnement mensuel de transports, inutilisable en ce mois de décembre, et le coût des péages. Pour supporter ces charges supplémentaires, certaines solutions existent, comme le covoiturage. Rémunéré quelques euros par passager, cela soulage un peu la facture supplémentaire de carburant.

"Le covoiturage est le transport en commun du futur", résume Yves Carra. L’Automobile Club Association met aussi en avant l’éco-conduite comme solution pour faire baisser la consommation. "Cela peut vraiment faire la différence, avec une consommation qui peut baisser de 20 à 30%", poursuit Yves Carra.

Pauline Ducamp