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Grand Paris: bientôt l’interdiction des véhicules les plus polluants, mais pas de verbalisation avant 2021

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Le 1er juillet prochain, la Métropole du Grand Paris met en place une Zone à faibles émissions au sein de laquelle les véhicules les plus polluants seront interdits. Mais la verbalisation n'aura pas lieu avant 2021, assure le président de la Métropole.

A partir du 1er juillet prochain, la Métropole du Grand Paris mettra en place une Zone à faibles émissions. L'objectif, réduire la pollution en interdisant les véhicules les plus polluants de circuler, à l'image de Paris qui applique déjà ce dispositif.

Le 1er juillet donc, les véhicules Crit'Air 5 et non classés, c'est-à-dire les véhicules diesel d'avant 2001 et les véhicules essence d'avant 1997 n'auront plus le droit de circuler à l'échelle de cette zone. Pour autant, la verbalisation des contrevenants n'interviendra pas avant 2021.

"Je ne veux pas d'une écologie punitive (...). Je confirme donc qu'il n'y aura pas de sanctions avant 2021, après les élections municipales", assure dans Le Parisien Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris. 

Harmoniser le calendrier de Paris et de la Métropole

Les verbalisations n'interviendront qu'au moment où les restrictions de Crit'Air seront harmonisées entre la Métropole et Paris, qui pour l'instant suivent un calendrier différent. En 2021, les deux entités interdiront les vignettes Crit'Air 4.

Calendrier des interdictions de véhicules.
Calendrier des interdictions de véhicules. © BFMTV

A cette date également, le système de vidéo-verbalisation voulu par la Métropole devrait être en place. "Les caméras et capteurs seront installés au niveau de l'A86 pour contrôler les contrevenants. On va construire l'interdiction et laisser aux gens le temps de s'adapter", promet Patrick Ollier. 

Combien de communes appliqueront l'interdiction?

La question de la zone d'interdiction reste toutefois à régler. Initialement, la ZFE doit s'étendre à toutes les villes à l'intérieur de l'A86 mais certaines refusent. Selon un décompte du Parisien, 34 maires de la Métropole sur 78 se sont pour l'instant engagées à signer l'arrêté d'interdiction de circuler.

Ceux qui refusent jugent la mesure dépourvue de justice sociale, les principaux automobilistes pénalisés étant ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter un véhicule récent. Ils réclament plus de temps et la mise en place d'aides. La Métropole du Grand Paris estime qu'en cumulant les aides, certains ménages peuvent prétendre jusqu'à 16.000 euros pour remplacer leur véhicule. 

Carole Blanchard