BFM Business
Auto

Et si demain, vous pouviez acheter votre Autolib'?

Le service Autolib' prendra fin le 31 juillet.

Le service Autolib' prendra fin le 31 juillet. - ERIC PIERMONT / AFP

Le Syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole a voté la résiliation du contrat Autolib' avec Bolloré au 31 juillet. Une partie des 4.000 BlueCar pourraient être vendues, ou utilisées dans les autres services d’autopartage opérés par Bolloré dans le monde.

Que vont devenir les 4.000 Bluecar grises, incarnation du service d’autopartage Autolib'? Le Syndicat Autolib’ Velib’ Métropole qui regroupe les 98 communes utilisant le service d’autopartage électrique a en effet résilié le contrat le liant au Groupe Bolloré à compter du 31 juillet. Les BlueCar en autopartage vont donc progressivement quitter les rues de l’agglomération parisienne... mais peut-être pour rejoindre votre garage?

Le destin des Autolib', qui vont voir une partie des stations disponibles disparaître à partir du 2 juillet, se pose en effet depuis quelques jours. 

Malgré cette décision, Bolloré reste propriétaire des voitures électriques. Et plusieurs scénarios se dessinent pour l'avenir des petites citadines électriques.

"Le groupe Bolloré pourrait réallouer les voitures à ses autres services d’autopartage, nous explique un porte-parole d'Autolib'. Nous sommes présents dans six autres villes, Bordeaux et Lyon en France, Indianapolis, Los Angeles aux Etats-Unis, Turin en Italie et Singapour. Là-bas, il y a un besoin constant de nouvelles voitures".

Les systèmes de recharge comme d’exploitation sont compatibles avec les voitures opérées jusqu’ici en Ile-de-France, poursuit ce porte-parole. Le parc des six autres systèmes d’autopartage est cependant beaucoup plus réduit qu’en Ile-de-France. Environ 1.000 BlueCar seulement sont exploitées au total dans ces six agglomérations.

Vers une vente pure et simple des Autolib'?

Le groupe Bolloré pourrait donc envisager une autre solution: la vente des voitures. "A des particuliers, ou des entreprises", précise le porte-parole. Les quelques 20.000 signataires de la pétition pour le maintien du système Autolib' en Ile-de-France pourraient donc se consoler en s’offrant la petite voiture grise.

Mais sous quelles conditions? Neuve, une BlueCar est facturée 12.000 euros. Or, difficile d’évaluer la cote des voitures utilisées dans le cadre d’Autolib', en autopartage. Les premières ont en effet derrière elles 7 ans de service dans les rues parisiennes, avec souvent un traitement de choc infligé par les usagers. Se posera aussi la question de la borne de recharge, qui seront a priori inactives pendant 6 mois à partir du 31 juillet. Les 6.200 bornes de recharge Autolib' devront elles être rachetées à Bolloré par les communes. Pour le moment, un porte-parole du groupe Bolloré (que nous avons joint) précise que les modalités d'une vente aux particuliers ne sont pas encore arrêtées.

Le groupe Bolloré ne semble pas cependant pas fermé à une revente à un futur successeur pour l’exploitation d’un service en autopartage en Ile-de-France. "Il est beaucoup trop tôt, nous n’avons pas réfléchi aussi loin", tempère-t-on chez Bolloré. Si le service s'arrêtera bien au 31 juillet, Bolloré certifie cependant que la majorité des Autolib' sera encore en service durant tout le mois. Seules quelques stations peu utilisées pourraient être débranchées dès les premiers jours de juillet.

Pauline Ducamp