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Essai - Nouvelle Opel Corsa, une citadine franco-allemande

Profiter des technologies du groupe PSA tout en revendiquant un comportement de voiture allemande, c’est tout le pari d’Opel sur la nouvelle Corsa. Et la combinaison fonctionne plutôt bien.

Après Renault et Peugeot, Opel renouvelle cette année sa citadine polyvalente, la Corsa. De gros enjeux se dessinent autour de cette sixième génération, dans un marché des petits modèles de plus en plus dominé par les SUV urbains.

Notre version d’essai en GS Line représente une approche plus sportive, au moins dans le design. Elle dispose par exemple d’un pédalier sport en alu, d’un embout d’échappement chromé, de boucliers avant et arrière plus marqués.
Notre version d’essai en GS Line représente une approche plus sportive, au moins dans le design. Elle dispose par exemple d’un pédalier sport en alu, d’un embout d’échappement chromé, de boucliers avant et arrière plus marqués. © BFMTV

Mais pourquoi l’Opel Corsa

Avec l’Astra, la Corsa fait partie des modèles historiques de la marque Opel. Lancée en 1982, elle a depuis été vendue à 13,7 millions d’exemplaires. Mais cette nouvelle génération prend une place particulière dans cette histoire: c’est le premier modèle conçu depuis le rachat d’Opel par PSA à l’été 2017. A cette époque, la marque allemande avait déjà débuté le développement de cette sixième génération, Opel est alors la propriété de GM.

Tout ce travail sera mis à la poubelle pour repartir d’une feuille blanche, la nouvelle Corsa se basera sur les technologies PSA. Techniquement, la nouvelle Peugeot 208 et la Corsa partagent la même plateforme, les mêmes trains roulants, les mêmes moteurs. Même le look de l’Allemande évoque parfois la petite Française. Tout l’enjeu pour Opel est donc de montrer que sa voiture n'est pas une 208 rebadgée.

Une chose est certaine, avec ce nouveau design, la Corsa gagne en charisme. Elle ne sera plus seulement une voiture choisie pour son prix et sans véritable enthousiasme, comme pouvait l’être l’ancienne génération au faux look de monospace.

La nouvelle Corsa est plus basse de 4,8 centimètres, le conducteur est aussi installé plus bas (-2,8 centimètres) pour une impression de conduite plus dynamique.
La nouvelle Corsa est plus basse de 4,8 centimètres, le conducteur est aussi installé plus bas (-2,8 centimètres) pour une impression de conduite plus dynamique. © BFMTV

Au volant

Une fois installée au volant, le confort se fait tout de suite sentir. Opel a été choisi comme centre de compétence pour les sièges, et cela se confirme sur notre version GS Line. Fermes avec un bon maintien, ils reprennent aussi l’atmosphère générale de la nouvelle Corsa: une voiture dynamique, plus ferme que sa cousine 208. Le passage en mode sport (uniquement sur la version GS Line) durcit encore la direction. Les suspensions sont aussi plus dures que sur les modèles équivalents du Groupe PSA. La tenue de route se montre elle très efficace.

Opel revendique ces petits détails comme inhérents à son cahier des charges de départ: celui de faire une voiture allemande. Si elle dispose de technologies PSA, cette Corsa doit avant tout convaincre outre-Rhin, et donc supporter des vitesses assez élevées sur autoroute, se montrer un peu plus dure que ses rivales et néanmoins cousines. C’est sa principale différence avec la 208, au-delà des choix stylistiques. Plus agressive dans son look, la Corsa l’est donc aussi dans sa manière d’appréhender la route.

La citadine polyvalente suit aussi la tendance des aides à la conduite, qui arrivent désormais sur des modèles plus petits. Elle dispose ainsi du régulateur adaptatif de vitesse, du maintien dans la voie, de l’alerte d’angle mort, des alertes de chocs latéraux ou encore de la reconnaissance des panneaux (cf la section ‘LE’ chiffre en plus ci-dessous). Opel n’insiste par ailleurs pas sur la conduite autonome de niveau 2, pourtant disponible.

Avec 4,06 mètres de longueur, la nouvelle Opel Corsa est un peu plus longue que la Peugeot 208, sa cousine technique. Dans sa version la plus légère, elle pèse 980kg, grâce par exemple à un capot en aluminium ou une caisse en blanc 40 kg plus légère que la précédente.
Avec 4,06 mètres de longueur, la nouvelle Opel Corsa est un peu plus longue que la Peugeot 208, sa cousine technique. Dans sa version la plus légère, elle pèse 980kg, grâce par exemple à un capot en aluminium ou une caisse en blanc 40 kg plus légère que la précédente. © BFMTV

‘LE’ truc en plus: le ronronnement

C’est l’un des gros plus de la version GS Line: cette Corsa ronronne. Une fois le mode sport enclenché, la sonorité du moteur se fait plus présente, avec un ronflement à chaque accélération. Cela fait du bien. Si la nouvelle Corsa reste globalement bien insonorisée, ce ronronnement du moteur permet de conduire plus souvent à l’oreille. Il donne surtout une personnalité à la Corsa dans un monde automobile souvent aseptisé.

La contrepartie de ce mode sport se trouve dans la consommation. Sur 210 kilomètres, nous avons consommé 7,6 litres aux 100 en moyenne, soit 2 litres de plus que la consommation homologuée en WLTP. En mode sport, la boîte automatique monte en effet un peu plus dans les tours, elle entraîne un surcoût de consommation par rapport à une boîte manuelle.

Opel Corsa
Opel Corsa © BFMTV

‘LE’ chiffre: 22.100

C’est en euros le prix de notre Corsa en finition GS Line. C’est surtout 4200 euros de moins qu’une nouvelle Peugeot 208, dotée du même moteur, de la même boîte, avec une finition équivalente (208 GT Line PureTech 130). Contrairement à la 208, la Corsa dispose d’une planche de bord plus simple dans sa conception, elle n’a pas non plus d’écran en 3D derrière les compteurs. L’écran tactile 7’ n’arrive que sur notre finition GS Line.

Mais en regardant la gamme, les équipements sont nombreux, dès la première finition, baptisée ‘Corsa’ (régulateur/limiteur de vitesse, reconnaissance des panneaux, maintien dans la voie, alerte anti-somnolence, écran tactile 5’…). Par rapport à la précédente génération, la qualité de finition progresse, avec un vrai bond en avant côté technique grâce aux technologies Peugeot.

La Corsa démarre à 14.600 euros, avec une motorisation essence 1.2 75 chevaux, ce qui donne un très bon rapport qualité-prix. L’arrivée de la nouvelle Corsa semble dessiner clairement la stratégie de PSA pour ses différentes marques. Peugeot incarne le généraliste haut de gamme, Opel combine équipements et budget contraint, tandis que Citroën explore les solutions technologiques.

La Corsa est commercialisée à partir de 14.600 euros. Opel s'attend à ce que les clients choisissent en majorité la finition intermédiaire, Edition (14;400 à 19.000 euros).
La Corsa est commercialisée à partir de 14.600 euros. Opel s'attend à ce que les clients choisissent en majorité la finition intermédiaire, Edition (14;400 à 19.000 euros). © BFMTV
Notre modèle à l’essai: Opel Corsa GS Line avec une motorisation 1.2 turbo 130 chevaux, et la boîte automatique 8 rapports (A noter que la Corsa sera aussi disponible en version électrique, mais que nous n'avons pas pu l'essayer à cette occasion).
Pauline Ducamp, avec Essia Lakhoua