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Essai - Nissan Qashqai, essence ou diesel, le bon plan SUV du moment?

Nissan propose de nouvelles motorisations sur le Qashqai, son SUV best-seller. En entrée de gamme, l'essence avec 140 chevaux ou le diesel de 115 chevaux représentent une proposition intéressante en termes de rapport prix/équipements.

Du nouveau sous le capot du Nissan Qashqai. La marque japonaise renouvelle les motorisations de son SUV star des ventes afin de respecter les nouvelles normes antipollution. L'occasion de redécouvrir cette deuxième génération sortie en 2014 et restylée en 2017 avec un positionnement tarifaire agressif.

Pionnier sur un segment qui concentre aujourd'hui plus du tiers des ventes, Nissan continue de faire ainsi évoluer son crossover qui vient de passer la barre des 300.000 unités en circulation en France et les 3 millions exemplaires produits dans son usine britannique de Sunderland. Un succès qui s'explique notamment par un format relativement compact. Avec 4,4 mètres de long, le Qashqai peut séduire un public varié, des utilisateurs urbains aux gros rouleurs.

En bleu, le Qashqai en version essence
En bleu, le Qashqai en version essence © JB

L'essence 140 chevaux, polyvalent

Première version essayée: le Qashqai équipé du moteur essence DIG-T 140 en boite manuelle 6 vitesses. La finition N-Connecta de milieu de gamme inclut de son côté de nombreux équipements, comme la tablette tactile centrale de 7 pouces qui propose une nouvelle interface conçue en partenariat avec TomTom. De quoi proposer une meilleure définition d'image, un GPS revu et corrigé et la compatibilité avec Android Auto et Carplay pour une connectivité complète avec le smartphone.

Ce moteur essence nous a semblé assez performant, que ce soit pour les trajets en ville comme sur voies rapides. La boite manuelle se montre agréable à l'usage et la direction reste souple participe au confort de conduite. Seule point noir, la consommation, qui ressort à 8,5 litres aux 100 km sur notre parcours mêlant trajets en ville et sur voies rapides. Rien de dramatique mais en cette période de prix des carburants au plus haut, c'est un point à souligner.

La vignette Crit'Air 1 apposée sur le pare-brise et qui garantit de pouvoir continuer à circuler dans les grandes villes prêtes à bannir le diesel plaide pourtant en faveur de cette motorisation. Elle reste dans tous les cas recommandées pour les petits rouleurs effectuant moins de 20.000 km par an.

Cette version est vendue à partir de 24.650 euros et à partir de 28.750 euros dans notre finition N-Connecta. En ajoutant le pack design à 750 euros, qui permet d'ajouter les barres de toit et le toit panoramique, et le joli bleu topaze à 850 euros de notre modèle d'essai, la facture dépasse à peine les 30.000 euros. Une proposition intéressante, si on compare par exemple avec un Peugeot 3008 qui démarre à 29.100 euros au deuxième niveau de finition "Active". Mais pour les gros rouleurs souhaitant limiter leur consommation, il faudra sans doute se tourner vers le diesel.

En rouge, la version diesel dCi 115 du Qashqai.
En rouge, la version diesel dCi 115 du Qashqai. © JB

Le diesel 115 chevaux, avantage à la consommation

Comme pour l'essence, nous avons choisi la motorisation la moins puissante proposée sur ce Qashqai, le dCi 115 d'origine Renault, en conservant la boite manuelle 6 vitesses. 

Hormis le moteur, la seule différence notable sur ce deuxième modèle est un niveau de finition plus élevé: nous sommes en effet passé sur du Tekna+, offrant un maximum d'options. Parmi les plus notables, on pourra citer les sièges en cuir Nappa à réglages électriques et chauffant (pour le conducteur et le passager avant), le système audio premium Bose et des jantes alliage 19 pouces. 

Logiquement moins dynamique que la version essence, ce dCi 115 se montre assez performant à bas régime. C'est forcément plus poussif lorsqu'on s'insère sur l'autoroute, avec une accélération limitée entre 100 et 130 km/h mais rien de vraiment handicapant ou qui empêcherait de doubler d'autres véhicules plus lents. Légèrement plus bruyant que l'essence, ce Qashqai reste plutôt bien insonorisé dans cette version diesel. 

Côté consommation, il n'y a en revanche pas photo. Sans s'imposer vraiment un rythme d'éco-conduite, nous avons bouclé un parcours mixte d'une centaine de kilomètres avec une consommation finale affichée à 5 litres aux 100 km. Mission donc parfaitement remplie pour ce dCi 115.

Avec son niveau de finition haut de gamme et le surcoût de la version diesel, ce deuxième modèle ressort avec une facture de 35.400 euros, incluant le rouge magnétique à 650 euros. A finition équivalente, il faut compter environ 1500 euros de surcoût pour passer du DiG T-140 au dCi 115 mais ce choix peut donc s'avérer judicieux pour limiter la facture à la pompe. Et pour un peu plus de puissance, le dCi 150 réclame d'ajouter 4300 euros par rapport à l'essence 140.

La conduite semi-autonome, une (autre) bonne raison de passer à l'automatique

Autre possibilité à envisager pour augmenter le confort de conduite: passer à une boite automatique. Il faut compter environ 1500 euros supplémentaires sur les motorisations compatibles (essence 160 chevaux et diesel 115 et 150 chevaux).

Bien que la conception du Qashqai n'est pas des plus récentes, il faut reconnaître la capacité de Nissan à proposer des équipements assez modernes sur ce modèle. Nos modèles équipés d'une boite manuelle disposait par exemple des régulateur et limiteur de vitesse, du frein de parking électrique avec arrêt automatique (plus besoin de rester appuyé sur le frein) et un système complet d'aides au stationnement (avec notamment la vue du haut du véhicule, des caméras à l'avant et à l'arrière et une dernière surveillant le flanc droit pour éviter de rayer ses jantes). 

A noter que le Propilot, le système de conduite semi-autonome de Nissan qui associe régulateur de vitesse adaptatif et maintien dans la voie (que nous avions déjà testé l'an dernier), sera proposé à partir de juillet prochain sur les Qashqai équipés d'une boite automatique: une option qui nous avait réellement séduite et vraiment intéressante pour un tarif relativement contenu, à 900 euros. 

Julien Bonnet, avec Camille Gomez Virseda