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Essais

Ford Edge, quand un SUV est aussi un 4x4

Lors de notre essai du nouveau Ford Edge, nous avons pu tester ses capacités de franchissement. Un point essentiel pour un SUV qui met en avant ses capacités de 4x4. Peu de réglages à effectuer soi-même mais une simplicité d'utilisation au rendez-vous. Découverte à travers un parcours du combattant version automobile.

Le SUV, c'est bien souvent le look du 4x4, mais avec seulement deux roues motrices. Le meilleur exemple en France est sans doute le Peugeot 3008. La deuxième génération représente un succès incontesté en termes de ventes, mais doit encore attendre l'automne 2019 et sa version hybride rechargeable pour pouvoir profiter de la transmission intégrale, soit trois ans après le lancement du SUV star. Ce choix de la marque au lion traduit assez simplement le fait que le marché du "vrai 4x4", en Europe et en France en particulier, reste tout simplement assez limité. Les acheteurs privilégient le look, pas la fonction. 

Le pari 4x4 de Ford

Mais dans un marché très concurrentiel sur les SUV "faux 4x4", Ford tente pourtant de se démarquer, en faisant le pari inverse. Son dernier Ford Edge ne sera proposé en France qu'en version transmission intégrale, et avec une seule motorisation, un bloc diesel de 248 chevaux. Sur le papier, ce SUV paraît donc clairement taillé pour des épreuves "offroad" ("tout-terrain" en français dans le texte). Restait à le vérifier à travers un parcours du combattant version automobile. Direction donc la Suède, à 500 kilomètres au nord de Stockholm, pour voir si un SUV quatre roues motrices peut être considéré comme un véritable 4x4.

Malgré son gabarit, le Ford Edge se faufile avec aisance dans ce sous-bois enneigé.
Malgré son gabarit, le Ford Edge se faufile avec aisance dans ce sous-bois enneigé. © BFM Auto

Une transmission intégrale intelligente

Dans un sous-bois, le grand SUV (4,83 mètres de long) se faufile avec aisance entre les arbres. Le chemin de terre enneigé se révèle pourtant relativement étroit et sinueux. Au moment d'affronter les premiers obstacles, pas besoin d'activer de modes particuliers. Le Edge dispose en effet d'une transmission intégrale "intelligente". 

A partir des données collectées par 25 capteurs différents, le système ajuste automatiquement la répartition du couple. Cette répartition est visible sur l'écran des compteurs, avec un schéma qui évolue en temps réel. Jusqu'à 50% de la puissance du moteur peut ainsi être transmise aux roues arrière.

En temps normal, en revanche, le train arrière peut être complètement déconnecté afin de réduire la consommation. Ce mode deux roues motrices uniquement n'existait pas sur le précédent Edge, qui conservait toujours 5 à 10% du couple à l'arrière.

Le passage sur la bascule de bois fait partie des épreuves pour éprouver la transmission intégrale, en mêlant passage étroit et montée sévère.
Le passage sur la bascule de bois fait partie des épreuves pour éprouver la transmission intégrale, en mêlant passage étroit et montée sévère. © BFM Auto

Le passage sur une bascule en bois est impressionnant. Malgré ses 2 tonnes et plus, notre Edge a parfaitement encaissé le choc au moment de retomber assez brutalement au sol. A noter d'ailleurs qu'il s'agissait de la version "Vignale", un peu plus basse avec une garde au sol à 179 cm, conte 193 cm pour le Edge ST-Line.

La répartition du couple s'affiche sur l'écran de gauche des compteurs. Au passage, on notera le voyant de l'anti-patinage désactivé...
La répartition du couple s'affiche sur l'écran de gauche des compteurs. Au passage, on notera le voyant de l'anti-patinage désactivé... © BFM Auto

Le reste du parcours s'est déroulé sans encombre. Involontairement, nous nous étions imposé une difficulté supplémentaire en oubliant de ré-activer l'anti-patinage après quelques tours d'un circuit sur glace à proximité.

Résultat, sur l'atelier offroad, nous avons éprouvé un peu plus de difficulté à trouver de l'adhérence que si ce mode était resté activé... mais nous nous en sommes tout de même sortis. Preuve que la gestion électronique des quatre roues motrices s'avère diablement efficace, palliant à l'absence d'anti-patinage. 

Julien Bonnet, avec Essia Lakhoua