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Essai - Audi TT RS, cinq cylindres de bonheur

La nouvelle TT RS en version coupé ou roadster

La nouvelle TT RS en version coupé ou roadster - Audi/Louis Leduc

La célèbre sportive d'Audi est de retour dans sa version la plus musclée. Au programme dans cette TT RS proposée en coupé et en roadster, un cocktail explosif associant la puissance du moteur 5 cylindres en ligne de 400 ch et la transmission Quattro pour des sensations fortes garanties.

Lors de notre récent essai de l'Audi R8 au Pays de Galles, la marque aux anneaux avait également ramené une belle brochette de nouvelles TT RS, dans les versions coupé et roadster. Un choix sportivement et musicalement bien trouvé. Rien de tel en effet qu'une symphonie en 5 cylindres majeur, le moteur qu'on retrouve dans la TT RS, pour accompagner le chant du V10 de la R8.

Entre les Audi TT RS Coupé et Roadster, une R8 tentant de passer inaperçue...
Entre les Audi TT RS Coupé et Roadster, une R8 tentant de passer inaperçue... © JB

Mais pourquoi l’Audi TT RS ?

L'Audi TT originale est sortie pour la première fois en 1998. Et oui, il faut s'y faire cela fait donc presque 20 ans! Avec ses formes rondes lui donnant un véritable style à part dans le petit monde des coupés 2+2, ce modèle a largement marqué les esprits. 

En 2009, l'Audi TT de deuxième génération s'est enrichi d'une version RS, avec sous le capot le moteur TFSI 5 cylindres en ligne de 2,5 litres développant 340 ch. 360 sur la version TT RS Plus qui est venue compléter la gamme à partir de 2012. Mais pour la troisième génération, Audi a réussi à faire encore plus fort...

Le toit du roadster peut s'ouvrir jusqu'à 50 km/h
Le toit du roadster peut s'ouvrir jusqu'à 50 km/h © Audi/Thomas Leduc

Derrière le volant

Car si Audi a conservé le moteur 2.5 TFSI à double injection (directe et indirecte), celui-ci a été complètement retravaillé et le tout-aluminium lui a ainsi permis de gagner 26 kg sur la balance. Il affiche désormais 400 ch de puissance. Et grâce au turbo, le couple maximal de 480 Nm est disponible dès 1700 tours par minute. En résumé, il y a donc de quoi se faire plaisir avec une vitesse de pointe bridée à 250 km/h (Audi peut le débloquer sur demande pour monter à 280 km/h) et une reprise fulgurante à chaque appui sur la pédale.

La boîte S Tronic 7 rapports se débrouille d'ailleurs à merveille et il est toujours possible de passer en mode manuel si on veut monter davantage dans les tours. Autant dire que sur les petites routes de campagne du Pays de Galles, c'était un pur régal. La tenue de route est idéale avec le châssis abaissé de 10 mm par rapport à la TT "pas RS" , la transmission Quattro et les suspensions spécifiques proposées sur la sportive. De quoi facilement jouer les pilotes même s'il est possible pour les plus joueurs de désactiver l'ESC (contrôle électronique de stabilisation).

Une merveille de 5 cylindres...
Une merveille de 5 cylindres... © Audi/Thomas Leduc

Un plaisir de conduite sans fause note, d'autant que votre trajet sera donc accompagné par le son mélodieux du 5 cylindres en ligne (démonstration ici), une espèce rare sous les capots. Le moteur ronronne et l'appui sur un bouton à côté du levier de vitesse permet de profiter pleinement dans l'habitacle de cette musique divine qui se libère à l'échappement.

"LE" bouton magique pour bien entendre rugir le moteur dans l'habitacle
"LE" bouton magique pour bien entendre rugir le moteur dans l'habitacle © Audi/Thomas Leduc

Dans l'habitacle, on retrouve bien sûr le Virtual Cockpit dans sa configuration "sport" lui aussi. Un seul écran 12,3 pouces derrière le volant affiche ainsi les compteurs mais aussi les indications GPS et toute la partie infotainment.

Sans surprise, ce n'est pas le véhicule idéal pour partir en famille, avec des places arrière pour enfants (de petites tailles) et des volumes de coffre de 305 litres pour le coupé, 280 litres pour le roadster. On privilégiera ainsi les virées à deux, avec les places arrière disponibles pour avoir un surplus de bagages.

"LE" truc en plus: des phares hypnotisants

Côté style, cette Audi TT RS affiche d'emblée un caractère assez agressif, avec la nouvelle calandre en nid d'abeille, l'inscription "Quattro" à l'avant, les deux grandes sorties d'échappement ovales et son aileron fixe. Mais c'est finalement à la tombée de la nuit que l'on découvre une merveille: les phares Matrix OLED (organic light emitting diode). Ils sont proposés pour la première fois sur un modèle en production (on ne connaît pas encore le prix de l'option mais il faut s'attendre à un tarif plutôt relevé). La lumière émise et les possibilités offertes par ces feux au dessin complexe sont assez hallucinantes. Après les feux LED (de série sur cette TT RS), il faudra donc maintenant compter sur cette nouvelle technologie dans les optiques.

Les magnifiques feux OLED de cette nouvelle TT RS
Les magnifiques feux OLED de cette nouvelle TT RS © JB

"LE" chiffre: 3,7

C'est le temps en secondes qu'il faut au coupé TT RS pour effectuer le 0 à 100 km/h. Il faut 2 dixièmes de plus à la version roadster. Cette belle performance s'explique bien sûr par la puissance du moteur qui bénéficie d'un "launch control" pour les départs façon drag race. L'Audi TT RS a également perdu du poids par rapport à la précédente génération, pour aboutir à 1440 kg pour le coupé, 1530 kg pour le roadster.

Une Audi TT RS roadster, une belle route de campagne galloise... vous pensez à ce que je pense? Ok, c'est parti!
Une Audi TT RS roadster, une belle route de campagne galloise... vous pensez à ce que je pense? Ok, c'est parti! © Audi/Thomas Leduc

Notre modèle d'essai - Audi TT RS Coupé avec le 5 cylindres en ligne 2.5 à double injection de 400 ch associé à la transmission S tronic 7 rapports. A partir de 74.800 euros (77.800 euros pour le TT RS Roadster)

Julien Bonnet