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En Ile-de-France, la Seine-et-Marne département le plus concerné par le passage à 80km/h

A partir de dimanche, il faudra très largement lever le pied en Seine-et-Marne, le département francilien le plus concerné par le passage à 80km/h sur les routes secondaires. Comme ailleurs en France, cette mesure destinée à réduire l'accidentologie est loin de faire l'unanimité.

A partir de dimanche, il faudra très largement lever le pied sur les routes de Seine-et-Marne. Selon les chiffres d'AutoPlus, le département compte 4.374 km de routes qui vont passer de 90 km/h à 80 km/h, très loin devant les Yvelines avec 1.388 km ou encore le Val-d'Oise et ses 663 km de routes concernées. 

Ce sera par exemple le cas sur la départementale qui relie Montereau et Fontainebleau et qui traverse la forêt. Chaque année, 50 accidents se produisent à l'intérieur de la forêt de Fontainebleau. L'abaissement de la vitesse sur cet axe est donc accueilli sans sourciller par le maire de la ville.

"On est sur une zone dangereuse, d'abord parce qu'il y a beaucoup de trafic mais aussi parce qu'il y a des animaux. Il y a des sangliers, il y a des cerfs, des biches qui peuvent soit traverser la route, soit en apparaissant au bord de la route peuvent surprendre les automobilistes qui sont amenés ensuite à freiner un peu rapidement", explique Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau. 

"Il n'y a pas que la vitesse"

Avec cette baisse généralisée de la vitesse, le gouvernement espère faire diminuer le nombre d'accidents. Mais comme ailleurs en France, notamment dans les départements ruraux, la mesure ne fait pas l'unanimité en Seine-et-Marne. Xavier Vanderbise, vice-président du département de Seine-et-Marne est plus que dubitatif.

"Il n'y a pas que la vitesse, c'est ce que j'ai dit au Premier ministre lorsque je l'ai accueilli en Seine-et-Marne en novembre 2017. Vous avez aussi l'alcool, les stupéfiants... vous avez bien d'autres critères, le téléphone notamment qui sont des facteurs d'accidents", s'agace-t-il. 

Selon la sécurité routière, l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur une partie du réseau routier français doit permettre de sauver entre "350 et 400 vie chaque année". En tout 400.000 km de routes bidirectionnelles sans séparateur central verront leur vitesse abaissée à 80 km/h en France le 1er juillet. 

C. B avec Johanna Guerra, Barthélémy Bolo