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En Chine, des automobilistes contractent de faux mariages pour obtenir une plaque d’immatriculation

Des automobilistes contractent des mariages blancs à Pékin pour obtenir une plaque d’immatriculation locale, afin de pouvoir circuler dans la capitale.

Des automobilistes contractent des mariages blancs à Pékin pour obtenir une plaque d’immatriculation locale, afin de pouvoir circuler dans la capitale. - Ed Jones / AFP

Des automobilistes contractent des mariages blancs à Pékin afin d'avoir une plaque d’immatriculation locale et pouvoir circuler dans la capitale.

Se marier, pour obtenir une plaque d’immatriculation, puis divorcer, une fois le précieux sésame posé sur la voiture, c’est la dernière astuce en cours à Pékin, la capitale chinoise, rapporte la chaîne de télévision CCTV cité par The Drive. Des agences se sont même spécialisées dans la mise en relation entre les futurs époux pour ces mariages blancs automobiles, écrit le South China Morning Post.

Des mariages blancs aux locations de plaques

Contracter un faux mariage coûte entre 110.000 yuans (environ 14.250 euros) pour obtenir une plaque pour une voiture électrique, et 160.000 yuans (environ 20.700 euros) pour une plaque pour un modèle thermique. L’opération ne prendrait qu’une vingtaine de jours, via une agence, le propriétaire initial de la plaque transférant alors cette dernière à son nouvel époux ou à sa nouvelle épouse. Les auteurs de ce mariage blanc divorcent par la suite.

Le South China Morning Post évoque une autre astuce pour obtenir une plaque. Certains propriétaires achètent une voiture et la mettent ensuite au nom d’une personne qui a été tirée au sort pour disposer d’une plaque d’immatriculation. Ils rémunèrent ensuite le détenteur officiel de la plaque pour son usage.

La plaque d’immatriculation, denrée très rare

Depuis le début de la décennie, Pékin a mis en place un système pour limiter le nombre de véhicules en circulation. Une loterie permet de tirer au sort les futurs propriétaires de plaques, qui pourront alors rouler dans la capitale chinoise. Mais le nombre de plaque mis en jeu a drastiquement diminué l’an dernier. 240.000 plaques étaient disponibles en 2013, elles n’étaient plus que 100.000 l’année dernière.

Trouver une plaque d’immatriculation est donc devenu un parcours du combattant. Pour une plaque, il y aurait 2600 candidats. Ceux qui espèrent obtenir une plaque pour un véhicule électrique devraient attendre 2028, rapporte le South China Morning Post. Et même avec une plaque d’immatriculation, les automobilistes doivent laisser leur voiture au garage un jour par semaine. Pékin a aussi limité l’entrée de sa ville aux non-résidents. Pour rouler dans la capitale, les automobilistes doivent faire une demande. Demande qui n’est valable que pour sept trajets.

Pauline Ducamp