Déjà 1,4 million de vignettes anti-pollution commandées

Les vignettes anti-pollution Crit’Air démarrent leur carrière sur les chapeaux de roue. Selon la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, 1,4 million de pastilles colorées ont déjà été commandées.

En ce début janvier, les Français collent de nouveau une vignette sur leur pare-brise. Plus comme dans les années 90 pour signaler le changement d’année et payer ainsi une taxe, mais pour s’assurer l’autorisation de conduire lors des pics de pollution. Selon la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, les vignettes anti-pollution "Crit'Air" pour véhicules ont déjà été commandées à 1,4 million d'exemplaires.

Cet après-midi, alors qu’elle remettait la millionième vignette à une automobiliste parisienne, Ségolène Royal a noté une "forte accélération" des commandes de vignettes depuis la fin novembre.

"De 200.000 vignettes commandées au 1er décembre, on est passés à 1,4 million aujourd'hui. On est sur une moyenne de 40.000 commandes par jour, et donc à ce rythme nous devrions dépasser les quatre millions de véhicules équipés au mois de mars", s'est-elle félicitée. La ministre s'est dite persuadée "d’une prise de conscience citoyenne, industrielle, sur la nécessité de lutter contre ce grand fléau pour la santé publique".

Obligatoires dans toute la France dès le 7 avril?

Prise de conscience certainement, raison sûrement aussi pour les automobilistes. A partir du 16 janvier, ces pastilles seront en effet obligatoires pour circuler dans Paris en cas de pics de pollution. Et à partir du 7 avril, les vignettes pourraient être obligatoires dans tout le pays. Ségolène Royal a en effet indiqué avoir demandé aux préfets de généraliser par arrêtés les règles de "circulation différenciée" d'ici à cette date.

Les six vignettes identifient les voitures selon leurs niveaux d’émissions de polluants, et donc leur année d’immatriculation. Elles se commandent en ligne sur le site dédié, www.certificat-air.gouv, au tarif de 4,18 euros (envoi inclus).

Pauline Ducamp avec AFP