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Crit'Air: comment seront contrôlées les voitures du Grand Paris?

Un contrôle d'un véhicule et de sa vignette Crit'Air à paris en 2017, par les forces de l'ordre.

Un contrôle d'un véhicule et de sa vignette Crit'Air à paris en 2017, par les forces de l'ordre. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

La vidéo-verbalisation, avec une lecture automatique des plaques, pourrait être une solution pour vérifier que les automobilistes respectent bien les interdictions de circuler.

Le Grand Paris adopte à son tour la vignette Crit’Air, et les élus réfléchissent donc à comment faire respecter cette nouvelle mesure. Dès le 1er juillet 2019, les voitures d’avant 1997, et tous les diesel d’avant 2001, ne pourront en effet plus circuler en semaine, entre 8 et 20 heures, dans 79 des 131 communes de la Métropole.

68 euros d'amende en cas d'infraction

Une interdiction qui s’ajoute à celle déjà en vigueur pour ces mêmes véhicules depuis l’été dernier dans Paris intra-muros. De facto donc, la vignette Crit'Air devient obligatoire pour identifier les véhicules en petite couronne.

Dans la capitale, les Agents de surveillance de Paris (ASP) et de la Préfecture de police effectuent depuis le début de l’année des contrôles, avec à la clé la verbalisation des contrevenants: 68 euros pour un véhicule particulier sans vignette ou avec la mauvaise vignette, 135 euros pour les bus. 1800 agents sont affectés à ces contrôles, avec au premier trimestre une cinquantaine de PV dressée chaque jour, selon Le Parisien.

Une réflexion sur la video-verbalisation 

A partir du 1er juillet 2019, des contrôles similaires devraient aussi être mis en place dans les communes du Grand Paris, contrôles assurés dans un premier temps par les forces de l’ordre. A terme, c’est plutôt par vidéo-verbalisation que devraient être sanctionnés les automobilistes. "Nous travaillons avec nos partenaires à un dispositif technique pour la mise en place de contrôles automatisés, plus performants", indiquent les services de la Métropole au Parisien ce mardi. Cette option intéresse également la Mairie de Paris.

"[Les contrôles automatisés, ndlr] sont la solution vers laquelle il faut qu’on aille, bien évidemment. En plus des contrôles humains, nous avons mis en place à Paris la vidéo-verbalisation. C’est une mesure très efficace, il faut prolonger cette démarche par la lecture automatique des plaques minéralogiques. Cela demande du travail technique et juridique. Mais c’est la solution", explique Anne Hidalgo ce matin.

Mieux gérer les différentes interdictions entre Paris et Grand Paris?

La loi d’orientation des mobilités doit offrir un cadre légal à ce système d’identification par plaque des véhicules. Chaque vignette est attachée à une seule plaque, et donc à une seule voiture. Pour l’acquérir, le propriétaire doit passer par le ministère de l’Ecologie, il sera alors facile de savoir si le véhicule est équipé d’une vignette, et de la bonne vignette.

Un contrôle automatisé permettra peut-être de gérer plus facilement les différences de réglementation entre les communes de petite couronne et Paris. Quand le Grand Paris interdira les véhicules à vignette Crit’Air 5, Paris interdira ceux avec une vignette Crit’Air 4 (les diesel de plus de 13 ans notamment). Les deux entités ne se rejoindront qu’en 2022, en interdisant de concert les Crit’Air 3.

Crit'Air Grand Paris
Crit'Air Grand Paris © BFMTV

Le projet de loi sur les mobilités ne sera cependant pas présenté en conseil des ministres avant plusieurs semaines, avant une discussion au Parlement espérée d’ici la fin de l’année. D’autres villes européennes ont déjà adopté ce système pour contrôler quels véhicules entrent dans leurs zones à faibles émissions. C’est par exemple le cas à Bruxelles. La capitale belge a mis en place un contrôle automatique des plaques. Si une voiture immatriculée avant 1997 est repérée, son propriétaire risque 350 euros d’amende. Une quinzaine de villes françaises doivent mettre en place des ZFE d'ici 2020.

Pauline Ducamp