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Covoiturage et "court-voiturage" en plein boom avec la grève

Que ce soit pour se rendre au travail ou effectuer un déplacement plus long, les applications proposant des services de covoiturage se retrouvent prises d'assaut avec le mouvement de grève démarré le 5 décembre.

Face à la grève, les plateformes de covoiturage et de court-voiturage sont prises d'assaut. Le leader du marché Blablacar a par exemple vu son nombre de trajets doubler depuis ce jeudi 5 décembre, qui marquait le début du mouvement.

Des places réservées très rapidement

Sur les longs trajets, avec les difficultés rencontrées sur les lignes TGV par exemple, il ne faut pas trop de temps pour trouver des passagers, constate Amaury. Pour son Lyon-Paris posté quelques jours plus tard, il a rapidement eu de nombreuses demandes.

"C'est moins cher mais c'est plus long", explique Flore, une de ses passagères. Il faudra en effet prévoir 6 heures pour atteindre Paris, contre seulement deux en TGV.

Des voies réservées au covoiturage

Pour inciter au covoiturage malgré les embouteillages, le gouvernement a annoncé que certaines voies réservées aux bus et taxis en direction de Paris seront ouvertes à ce mode de déplacement.

Une initiative que salue Gabriella, conductrice, habitante d'Epinay-sur-Orge (Essonne) et habituée du covoiturage, également appelé "court-voiturage" quand il s'agit de trajets domicile-travail. Tous les matins, elle embarque avec elle quatre autres passagers qu'elle dépose à Paris. Pour elle, l'ouverture de ces voies réservées pourrait lui faire gagner entre 10 minutes et un quart d'heure.

Si dans certaines régions comme l'Ile-de-France, ces trajets sont gratuits pour les passagers pendant la grève (et en temps normal pour les possesseurs d'un Pass Navigo), attention toutefois aux prix sur les itinéraires plus longs.

"Une augmentation des prix de l'ordre de 17 à 40% pour ce type de déplacement est ainsi observée", signale Yann Raoul, directeur général du comparateur Kelbillet.

Julien Bonnet