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Coronavirus: faute de courses, cette application propose aux taxis et VTC de devenir livreurs

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Face à la forte baisse de l'activité depuis le début du confinement, l'application Eurecab propose désormais à ses chauffeurs partenaires de réaliser des livraisons en lien avec les services de drive des supermarchés. Une option pour l'instant testée sur son site internet.

Donner du travail aux taxis et VTC tout en réduisant la file d'attente devant les commerces, c'est le double objectif affiché par Eurecab. Cette application propose en effet depuis cette semaine à ses chauffeurs partenaires d'effectuer des retraits de commandes dans les drives des supermarchés.

"Les chauffeurs des taxis/VTC volontaires peuvent désormais récupérer les courses auprès des commerçants afin de les livrer chez les particuliers, limitant au maximum les interactions et donc le risque sanitaire pour le client comme pour le chauffeur", explique le communiqué d'Eurecab, qui s'alarme de la baisse de 80% de l'activité des professionnels du transport de personnes depuis le 17 mars et le début du confinement en France.

Vos courses de supermarché comme passager

Ce service est disponible depuis ce lundi 6 avril à Pars, Lyon, Lille, Bordeaux et Marseille et est actuellement en phase d'expérimentation. Il est disponible seulement sur le site internet d'Eurecab et pas sur l'application pour le moment.

Concrètement, il faut réaliser sa commande "drive" de manière classique, sur le site internet ou l'application de votre supermarché.

Eurecab vous permettra ensuite de réserver un chauffeur, en sélectionnant l'option "Je commande une livraison" et en indiquant en adresse de départ le supermarché où vous avez une commande à retirer, et votre domicile pour l'arrivée. Vous recevrez ensuite l'adresse e-mail du chauffeur pour lui envoyer votre bon de commande. Vos achats vous seront déposés devant la porte, évitant ainsi les interactions risquées en cette période d'épidémie.

Eurecab
Eurecab © Eurecab

Pour le chauffeur, ce sera l'équivalent d'une course classique sur le trajet effectué, ce qui se révèle plus cher que les services classiques de livraison. Mais ces derniers sont souvent débordés en ce moment, rendant tout de même intéressante cette nouvelle possibilité.

Il sera intéressant de voir si des chauffeurs en manque de courses se montrent ou non intéressés par cette activité complémentaire. 

"C'est une option que nous avons lancée très rapidement dans ce contexte d'épidémie mais nous laissons bien sûr la possibilité aux chauffeurs d'y adhérer ou non, certains se sont déjà montrés intéressés tandis que d'autres préfèrent rester concentrés sur leur activité principale", nous a expliqué Théodore Monzies, fondateur d’Eurecab.

Julien Bonnet