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Confinement: la qualité de l'air s'est améliorée à Lyon

Les concentrations de dioxyde d'azote et de particules fines sont en forte baisse ces derniers jours dans l'agglomération lyonnaise.

Avec le confinement, on respire mieux à Lyon. Depuis la mise en place des restrictions de déplacements la semaine dernière, la qualité de l'air s'est grandement améliorée dans la métropole. En début de semaine, les concentrations de dioxyde d'azote étaient en baisse de -45% et celles de particules fines de -30%. 

"C'est une forte baisse et on approche de niveaux qui ne sont quasiment jamais observables en centre ville", confirme Stéphane Socquet, directeur de production Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air. 

Résultat: l'indice de la qualité de l'air est bon à Lyon. Sur les 7 dernier jours, il a atteint 28 au plus bas et 53 au plus haut (plus il se rapproche de 0, plus la qualité de l'air est jugée bonne). Illustration par exemple dans le quartier de Gerland où la concentration de dioxyde d'azote est tombée à 6 microg/m3 ce dimanche, contre 31 à 36 microg/m3 un dimanche de la même période sur les deux dernières années. Dans le centre de Lyon, les concentrations de dioxyde d'azote ont aussi dégringolé de la même façon. 

Baisse du trafic automobile

Sans aucun doute, la baisse du trafic routier a profité à l'atmosphère lyonnaise. Depuis une semaine, le nombre de véhicules qui circulent dans la métropole est en chute libre: jusqu'à 85% de voitures en moins dans l'hypercentre de Lyon. Sur l'ensemble de la métropole, on a aussi noté une baisse de 50% à 70% du trafic automobile dès mercredi.

Résultat dans l'air, la pollution a diminué sur le périphérique lyonnais. Vendredi dernier, on notait par exemple une concentration de 45,5 microg/m3 de dioxyde d'azote, contre plus de 116 à la même période l'année dernière. Même constat le long de l'A7.

Hausse du chauffage

Il reste néanmoins des activités humaines polluantes comme l'industrie ou le chauffage. La météo des jours suivants pourraient d'ailleurs contribuer à altérer ces bons résultats. Dans son dernier bulletin, Atmo prévoit ainsi une légère dégradation de la qualité de l'air en raison de la baisse des températures et de la hausse des émissions de polluants liées au chauffage. 

La situation restera cependant tout à fait correcte, loin des épisodes de pollution qu'a connu l'agglomération lyonnaise en début d'année.

Benjamin Rieth