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Comment les gendarmes luttent contre les courses sauvages de supercars

Six chauffards viennent d'être arrêtés en France sur l'autoroute A26 à Calais, dont un flashé à 265km/h. Ils participaient à un "cannonball", une course clandestine entre supercars. Une pratique qui revient à la mode ces dernières années.

C'est un contrôle de vitesse, un peu particulier. Dimanche dernier, un automobiliste britannique a été intercepté par les gendarmes au niveau du péage de Setques (Pas-de-Calais), il avait été flashé à 265 km/h sur l’autoroute.

"Il s’agit de gens qui, au volant de supercars type Ferrari, McLaren ou Mercedes par exemple, rallient à grande vitesse plusieurs capitales européennes", explique le lieutenant Fontaine, du peloton motorisé de gendarmerie de Saint-Omer.

Au total, six véhicules ont été interceptés par les gendarmes et les permis de quatre conducteurs ont été retirés. Près de 180 bolides participaient à cette course.

Cette pratique, le "cannonball" est né aux Etats-Unis: à l’origine, il fallait traverser le pays d’Est en Ouest le plus rapidement possible. Le phénomène s’est ensuite répandu en Europe et notamment en France.

"Ce sont plutôt des conducteurs amateurs, il ne s’agit pas de pilotes professionnels. Ce sont des personnes fortunées, entre 25 et 45 ans environ. Ils ont des voitures très puissantes, qui vont très vite et très rapidement: on peut facilement dépasser les 300 m/h sur autoroute", souligne Laurent André, journaliste automobile.

Avantage pour les forces de l'ordre: ces chauffards ne sont pas vraiment discrets: ils adorent mettre en avant leurs prises de risque inconsidérée, passées ou à venir. Les gendarmes scrutent donc les réseaux sociaux pour repérer en amont les dates d’éventuelles courses avec comme objectif de faire disparaître cette pratique dangereuse pour les automobilistes.

J.B.