BFM Business
Auto

Comment Emmanuel Macron veut faire baisser le prix du permis de conduire

Du simulateur, l'examen du code gratuit ou encore une inscription directe à l'examen pratique, ces mesures doivent permettre de baisser le coût du permis.

Du simulateur, l'examen du code gratuit ou encore une inscription directe à l'examen pratique, ces mesures doivent permettre de baisser le coût du permis. - GEORGES GOBET / AFP

Dans un rapport parlementaire remis ce mardi au Premier ministre, 23 propositions doivent permettre de faire baisser le prix du permis. De 1800 euros en moyenne, son prix pourrait baisser de 500 euros.

"Une baisse drastique" du coût du permis de conduire, c’est ce qu’avait demandé Emmanuel Macron en novembre. En suivant les mesures du rapport parlementaire, remis ce mardi au Premier ministre, le coût du permis de conduire pourrait passer de 1800 euros en moyenne en France à un peu moins de 1300 euros. Soit une économie de 500 euros minimum.

"Pour le rendre accessible à tous, sans remettre en cause les exigences en matière de sécurité routière, il importe d’optimiser toutes les phases de l’apprentissage", résume dans le rapport Françoise Dumas, députée LaREM en charge de cette mission parlementaire avec son collègue Stanislas Guérini.
  • Des heures de conduite par simulateur

Une des premières pistes pour réduire le coût du permis, c’est d’avoir recours au simulateur de conduite. Sur les 20 heures de conduite obligatoires, 10 pourraient être faites en simulateur. Le coût d’une heure en simulateur: 21,50 euros, contre 43 euros, pour une heure de conduite classique avec un moniteur dans une voiture. Pour 35 heures de conduite en moyenne, dont 10 en simulateur, avant de passer l’examen du permis, le coût des heures de conduite passera à 1290 euros.

  • Une inscription directe du candidat à l’examen

Une autre piste est d’optimiser le passage de l’examen pratique. Le rapport établi que chaque mois d’attente de passage du permis, quand l’élève est prêt, faute de place, lui revient à 200 euros, principalement en heures de conduite supplémentaires. Le rapport propose donc de permettre au candidat de s’inscrire librement sur tout le territoire, via une plateforme en ligne. L’examen pratique est gratuit, mais le repasser deviendra payant.

Avec le permis boite automatique, ces deux mesures sont les seules clairement chiffrées du rapport. Mais un certain nombre d’autres propositions doivent permettre de faire encore baisser la facture.

  • Passer gratuitement le permis dans le service national universel (SNU)

L’autre poste de dépense important, lors du passage du permis, reste la formation au code. Or, cette dernière pourrait désormais être dispensée pendant la scolarité. L’examen du code (30 euros) serait pris en charge par l’Etat, mais on peut imaginer que la formation au code pourrait aussi largement être subventionnée. Une formation complète coûte entre 150 et 250 euros, 80 à 100 euros pourraient être économisés par le candidat, explique un proche de Françoise Dumas.

Autre mesure: l’épreuve pratique serait elle gratuite pour ceux qui choisissent de passer un service universel longue durée (proposition n°6). Une grande partie de la formation pourrait là aussi être subventionnée, comme dans le cadre du service civique.

  • Un contrat type pour plus de transparence

Certaines autres mesures pourraient contribuer à faire baisser la facture. Ainsi, le rapport encourage les conduites accompagnée (mineurs) et supervisée (pour les majeurs), ou une nouvelle version de l’examen du code, pour y adjoindre plus d’éléments sur la signalisation. Un contrat type doit aussi mettre noir sur blanc toutes les prestations proposées par l’auto-école et leur prix. Une plateforme nationale doit elle donner aussi les taux de réussite des auto-écoles que les opportunités de financement du permis.

Autre mesure à l’étude: la baisse de la TVA (proposition numéro 12), actuellement de 20% actuellement sur les cours de code comme de conduite. Cette baisse doit être discutée dans un cadre européen, elle n’interviendra donc pas tout de suite.

Pauline Ducamp