Cityscoot arrive demain à Paris: tout savoir sur le scooter en accès libre

Mardi 21 juin marque l'arrivée d'une nouveauté concernant la mobilité à Paris, puisqu'il sera possible de circuler sur des deux-roues électriques en libre-service. Accessibles via un smartphone, ils seront facturés à la minute, sans obligation de temps de location.

Aujourd'hui mardi, les Parisiens pourront profiter d'un nouveau moyen de circulation intra-muros: les scooters Cityscoot. Au nombre de 150 unités dès le 21 juin, et 400 à 500 prévus d'ici novembre prochain, ils seront répartis dans une zone étendue de Paris, couvrant 33 km². Dans un premier temps plutôt confinés aux arrondissements les moins excentrés, les Cityscoot s'étendront à toute la ville dès que le parc deux-roues s'élargira. L'entreprise table sur un chiffre de 1000 scooters à terme. Si l'envie vous prend d'éssayer le service ce matin, voici ce qu'il faut savoir sur ces deux-roues :

Comment utiliser le service ?

Le scooter Cityscoot n'est pas lié à une borne, cela veut dire qu'il faut se rendre dans la zone de couverture de l'entreprise pour pouvoir louer et déposer un scooter. 

La zone bleue montre la couverture de Cityscoot au 21 juin, jour du lancement du service. © Cityscoot

L'utilisateur éventuel du service doit alors se connecter à l'application Cityscoot, disponible sur les plateformes Android et iOS. Une fois le scooter trouvé et la réservation effectuée, vous pouvez prendre possession du deux-roues. 

Qui peut louer un scooter Cityscoot? 

Le service est réservé aux personnes majeures. Si vous êtes nés avant le 31 décembre 1987, aucune certification n'est demandée. Dans le cas contraire, il faudra être titulaire, et prouver lors de votre inscription en ligre, que vous êtes au moins titulaire du BSR.

Une fois les informations communiquées à Cityscoot (photocopies de carte d'identité, photo récente, justificatif de certificat de conduite deux-roues, si né après 1988), le compte est activé dans un délai de 48 heures. Une initiation gratuite au scooter est possible pour ceux qui en feront la demande lors de l'inscription.

Où et quand rouler?

Le scooter est garé sur un emplacement deux-roues. Il n'y a pas de clé, un code vous sera fourni lors de la réservation, qui vous sert à démarrer. Le scooter est 100 % électrique et ne peut aller au-dessus des 50 km/h. Equivalent d'un 50cc à moteur thermique, il est proscrit sur le périphérique, ainsi que les voies sur berge. Réservé à une utilisation intra-muros, le service est disponible 7 jours sur 7, de 7 heures à 23 heures dans un premier temps. Une plage horaire qui "pourrait être rallongée à 1 heure du matin à la rentrée", d'après Bertrand Fleurose, fondateur de Cityscoot.

Quel équipement?

Cityscoot ne demande pas de frais d'équipement: un casque vous est fourni avec une charlotte d'hygiène et un masque pour la bouche. Cependant, si vous faites monter quelqu'un sur le scooter, il vous faudra prévoir un autre casque.

Il s'agit d'un scooter, un deux-roues qui nécessite donc une tenue adéquate. Nul besoin de rappeler l'utilité de couvrir bras et jambes, même lorsque la chute éventuelle n'est pas censée intervenir au-dessus de 50 km/h. Ni que le port du casque est obligatoire. En cas de contravention, vous êtes tenu responsable et verbalisé via votre compte.

Combien ça coûte?

Il n'y a pas de frais de fonctionnement autre que la location. Une fois démarré, le tarif de base à la minute est de 0,28 euros. Il peut être abaissé si vous achetez du crédit temps. L'entreprise propose deux packs: l'offre CityRider100 qui propose 100 minutes pour 25 euros, soit 0,25 euros par minute, ou bien l'offre CityRider500 qui donne le droit à 500 minutes pour 100 euros, soit 0,20 euros par minute. L'achat de ces forfaits n'est pas obligatoire, d'ailleurs, il n'existe pas de temps d'utilisation minimale imposée.

Pour Bertrand Fleurose, les tarifs sont plus avantageux que ceux des taxis ou d'Uber. "Pour un trajet Etoile/Bastille, avec un tarif de base (0,28 euros/minute), on arrive à une facture de 3,36 euros pour 12 minutes." Un prix qui descendrait donc à 2,40 euros si vous optiez pour l'offre CityRider500.

Quels sont les risques?

Une utilisation frauduleuse vous expose à une radiation du service. Si le client, "n'est pas géolocalisé de manière ciblée" assure Bertrand Fleurose, le scooter est un objet connecté qui enregistre votre trajet. Un accident en deux-roues sur le périphérique ou à une sortie vous expose donc à une couverture partielle, voire nulle par l'assurance du prestataire, et à une exclusion, "au moins temporaire" de l'accès à la flotte Cityscoot.