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Circulation différenciée: autant de bouchons que d'habitude à l'heure de pointe

Malgré la mise en place de la circulation différenciée, plus de 360 kilomètres de bouchons ont été enregistrés à l'heure de pointe en Ile-de-France ce mercredi. Pourtant, près de la moitié des véhicules de la région sont concernés par une interdiction de circuler.

Les Franciliens ont-ils vraiment joué le jeu de la circulation différenciée? Pas si sûr, au regard des chiffres des embouteillages enregistrés ce mercredi matin en Ile-de-France.

Selon le site Sytadin, le cumul des bouchons a atteint 366 kilomètres à 8h40, en pleine heure de pointe, un trafic jugé "exceptionnel pour cette heure-ci" et comparable à celui de ces derniers jours à la même heure.

Sytadin
Sytadin © Sytadin

Pourtant, en raison de la circulation différenciée mise en place à cause du pic de pollution, plus de 4,7 millions d'automobilistes étaient concernés par l'interdiction de circuler dans un périmètre défini par l'A86. Seuls les véhicules classés Crit'Air 0 à 2 peuvent circuler ce mercredi et pour la première fois, les véhicules classés Crit'Air 3 sont interdits. 

Plusieurs accidents ont certes compliqué les conditions de circulation, notamment trois sur le périphérique parisien, mais des axes à l'intérieur du périmètre de l'A86 étaient tout aussi chargés que d'habitude à commencer par l'A6 ou encore la N118 et l'A1.

68 euros d'amende

Des points de contrôle ont été mis en place par la préfecture de police pour faire respecter l'interdiction. Mais à l'un de ces lieux de contrôle, place d'Italie, où se trouvait notre équipe ce mercredi matin, de nombreux automobilistes avec un véhicule classé Crit'Air 3 avaient fait le choix de prendre leur voiture malgré tout.

Certains déploraient le manque d'information autour de cette mesure, annoncée mardi après-midi. D'autres, estimant n'avoir pas d'autre option, assumaient d'avoir pris leur véhicule malgré l'interdiction, prenant le risque de se faire verbaliser.

"On est encore dans une phase où les gens doivent être rappelés à l'ordre sur cette obligation. Nous interceptons un grand nombre de véhicules qui sont munis des vignettes 3, 4 ou 5", explique sur BFM Paris Ingrid Peyratou, commissaire divisionnaire.

Consigne a toutefois été donnée aux forces de l'ordre de faire preuve de pédagogie. Les contrevenants s'exposent à une amende de 68 euros pour les véhicules légers et 135 euros pour les poids lourds. Le véhicule peut aussi être immobilisé par la police. 

Carole Blanchard