BFM Business
Auto

Cinq choses (importantes) à savoir avant de se lancer sur un scooter électrique

Pour piloter un scooter électrique quelques règles sont à observer

Pour piloter un scooter électrique quelques règles sont à observer - Joël Saget -AFP

Piloter un scooter, même de faible puissance n'est pas anodin. Mieux vaut connaitre la législation, les règles à respecter et s'équiper correctement pour se protéger au cas où.

Les beaux jours reviennent et de plus en plus d'automobilistes sont tentés de lâcher leur voiture, trop contraignante en ville et trop coûteuse, pour un scooter électrique. Ces engins se multiplient à une vitesse folle dans les villes et depuis 2016, les ventes explosent. Et pour cause, ils sont accessibles dès 14 ans pour les équivalents 50 cm3 et pour les modèles plus puissants (équivalents 125 cm3), un permis B permet de les piloter avec une formation de 7 heures à faire dans une moto-école. Quelques règles sont à respecter avant de se lancer.

La puissance

La première des choses à déterminer est la puissance que l'on veut. Pour un équivalent 50 cm3 (puissance maximale de 4 kW), il faut être âgé d'au moins 14 ans, mais l'âge ne suffit pas. Les personnes nées avant le 1er janvier 1988 peuvent conduire un scooter avec ou sans permis de conduire. Après cette date, il faut disposer d'un BSR. Mais les jeunes qui viennent d'avoir 14 ans devront être titulaire de la catégorie AM du permis de conduire (entre 100 et 250 euros). Depuis le 1er mars 2019, la formation nécessaire à son obtention est de 8 heures. Ces dispositions valent aussi pour les scooters en libre service, évidemment.

Pour un modèle équivalent à 125 cm3 (puissance de 11 kW avec un rapport poids/puissance de 0,10 kilowatt par kilogramme maximum, soit 110 kg minimum pour 11 kW de puissance), un permis B est un préalable qui ne suffit plus. Il faudra faire un stage de 7 heures dans une moto-école pour apprendre les bases de la conduite d'un deux roues. Le prix de cette formation est entre 250 et 350 euros.

Pour les modèles plus puissants, comme le C-Evo Long Range de BMW (équivalent 500 cm3 pour 19 kw), le permis moto est nécessaire.

L'équipement

Pour circuler sur un scooter quelle que soit sa puissance, l'équipement obligatoire pour le pilote et son passager est le même que pour une moto. Il faut un casque homologué (étiquette blanche ECE ou étiquette verte NF) qui doit être attaché. Les gants également obligatoires doivent aussi être homologués. Enfin, il faut aussi disposer d'un gilet haute visibilité (le fameux gilet jaune) dans le compartiment du véhicule.

Contrôle routier
Contrôle routier © Jack Guez - AFP

Evidemment, enfreindre ces règles à un coût. Rouler sans casque ou avec un casque non attaché ou non homologué est puni par un retrait de 3 points du permis et une amende pouvant aller jusqu'à 375 €. Pour les gants, cela coûte un point et une amende de 180 euros. L'absence de gilet est puni d'une amende de 33 euros.

Un blouson ou une veste équipés de protection des membres (coudes et épaules) et d'une dorsale ne sont pas obligatoires, mais fortement conseillés. Idem pour un airbag moto.

Les accessoires de sécurité

Les deux-roues motorisés doivent être équipés de feux de route, de croisement, de position et d'un feu stop. Les scooters électriques, même de faible puissance, n'échappent pas à cette législation. Il va s'en dire qu'ils doivent fonctionner correctement et être propres pour ne pas nuire à la visibilité. Le bon fonctionnement de ces équipements doit se faire régulièrement.

Si les feux ne fonctionnent pas correctement, l'amende peut aller jusqu'à 180 euros avec éventuellement l'immobilisation du véhicule. Comme sur tout autre véhicule, pensez aussi à vérifier l'efficacité des freins et les pneus (pression et usure) qui assurent une bonne tenue de route. Dernier détail, les rétroviseurs doivent être réglés correctement.

L'assurance

Elle est bien sûr obligatoire comme sur n'importe quel véhicule motorisé de deux, trois ou quatre roues. Le tarif varie en fonction de critères habituels (age, ancienneté du permis, potentiel de risque...), et de la formule choisie:

L'assurance au tiers couvre seulement les dommages corporels et matériels causés à un tiers, en cas de sinistre responsable.

L'assurance intermédiaire pour une couverture plus étendue et à la carte.

L'assurance tous risques protège le véhicule et ses passagers en cas d'accident responsable ou non ou en cas de vol.

  • Rouler sans assurance est une infraction punie d’une amende de 3.750 euros (7500 euros en cas de récidive), éventuellement accompagnée, selon la situation, d'une suspension ou une annulation de permis moto (3 ans maximum), d'une interdiction de repasser le permis moto, de la confiscation ou l’immobilisation du scooter. 

Dernier détail, mieux vaut investir dans un antivol agréé SRA (Sécurité et Réparation Automobiles) ou à la norme NF-FFMC (Fédération française des motards en colère) non seulement pour protéger votre scooter, mais surtout pour être sûr d'être remboursé en cas de vol.

L'installation électrique

Qui dit scooter électrique dit recharge de la batterie. L'autonomie de ces engins est inférieure à 100 km (excepté le BMW C-Evo qui atteint 160 km) et selon les distances à parcourir, il faudra parfois le recharger plusieurs fois par semaine. Si l'engin est équipé d'une batterie amovible, rien de plus simple. Elle sera être vers une simple prise électrique.

Scooter électrique
Scooter électrique © Joel Saget - AFP

Sinon, il faudra avoir accès à un espace public ou privé équipé pour la recharge. Mieux vaut savoir où se trouvent des bornes pour ne pas tomber en panne sèche et être contraint de pousser son deux roues. Prévoir aussi le temps nécessaire. Il faudra environ 6 heures pour une recharge complète. Un contrainte nécessaire pour économiser le prix d'un plein de carburant. 

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco