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Choupette, Un Amour de Coccinelle

Sorti en 1968, le film The Love Bug (Un Amour de Coccinelle en français) met en scène une Coccinelle intelligente.

Sorti en 1968, le film The Love Bug (Un Amour de Coccinelle en français) met en scène une Coccinelle intelligente. - Volkswagen AG

Choupette, c’est depuis 1968 le nom de la Volkswagen Coccinelle la plus célèbre du grand écran. Herbie, son nom en version originale, a ainsi boosté les ventes de la petite Allemande aux Etats-Unis.

La Volkswagen Coccinelle est certainement l’une des premières voitures autonomes de l’histoire. Tout du moins au cinéma, quand elle s’appelle "Choupette". Ce surnom lui a été donné dans la version française d’un film réalisé en 1968 par Robert Stevenson, Un Amour de Coccinelle, produit par les studios Walt Disney.

Jim Douglas, interprété par Dean Jones, achète une Coccinelle pour relancer sa carrière de coureur automobile peu florissante. Or, Herbie (le nom de la Coccinelle dans la version originale) est douée de parole. Déjà à l’époque, la voiture intelligente révolutionne la conduite automobile. Reconnaissable à sa livrée blanc crème, ses bandes tricolore bleu-blanc-rouge et son numéro 53, la "Love Bug" booste la carrière de la véritable Coccinelle aux Etats-Unis.

De voiture du peuple à voiture de sport

Née au milieu des années 30, la carrière de la Coccinelle est toujours rutilante à la fin des années 60, encore plus aux Etats-Unis. Si elle a été pour la première fois importée de l’autre côté de l’Atlantique en 1955, les ventes grimpent à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires chaque année durant les 60’s, ce qui fait encore aujourd’hui de cette première génération de Coccinelle l’un des modèles VW les plus célèbres aux USA, avec le Combi. La Coccinelle s’impose alors comme une seconde ou troisième voiture dans des foyers américains déjà bien équipés. La Coccinelle a aussi déjà été transformée en voiture de sport par le Néerlandais Bernardus "Ben" Pon: dans les années 50, il installe un moteur de Porsche Carrera dans la petite Coccinelle.

Peu coûteuse et star de cinéma

Le choix de la Coccinelle colle parfaitement au personnage de Jim Douglas. Best-seller en Europe, la Coccinelle est de loin un outsider aux Etats-Unis, comme le jeune pilote du film. Quand une voiture de plus de 5 mètres comme la Gran Torino fait figure de voiture de taille moyenne à la fin des années 60, la Coccinelle, ses quatre mètres de long, son moteur quatre cylindres à plat original de 985cm3 pour 23 ch apparaissent loin de standards. Les arrivées d’un moteur 1.2 en 1954, au moment de son importation aux Etats-Unis, puis d’un 1.5 en 1967 offrent de nouveaux arguments à la VW. Certains éléments mécaniques, clé dans son coût de fabrication très bas, ne plaident pas non plus sur le papier en sa faveur auprès des clients américains, comme la boite de vitesses non synchronisée ou les freins à commande. Jusqu’à ce qu’ils réalisent que ces éléments contribuent à l’entretien peu coûteux de la Coccinelle. Comme Jim Douglas, avec peu de moyens, elle est capable de grandes choses. Son passage au cinéma a donc contribué à augmenter sa popularité aux Etats-Unis. Au total, cinq films mettront en scène les aventures de la petite Coccinelle jusqu’en 1997.

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Pauline Ducamp