Cette Twingo a un réacteur d'avion de chasse pour moteur
Les amoureux de la Twingo se réunissaient les 25 et 26 août à l'aérodrome Lorrain de Chambley pour fêter les 25 ans de la commercialisation de leur citadine préférée. Clou du spectacle: la Twingo Jet, une Renault première version, celle avec les phares ronds, "pimpée" avec, à la place de son petit moteur 60 chevaux, un réacteur d'avion de chasse 2200 chevaux !
Comme un missile qui se serait planté dans son hayon, un réacteur de Fouga Magister (les anciens avions de la Patrouille de France) acheté à des collectionneurs. La Twingo Jet roule en crachant des flammes, et en faisant un boucan digne de la parade du 14 juillet.
Aucun moteur 60 chevaux sous le capot, mais un réacteur arrière de 2200 chevaux. Alors forcément, elle consomme un peu plus que la citadine traditionnelle, à 70 litres de carburant en 4 minutes. La Twingo jet peut faire une pointe à 285 kilomètres/heure, mais elle tombe tout de suite en panne d'essence.
Une telle vitesse, son conducteur et concepteur Pascal Dragotto, cascadeur et spécialiste de la sécurité routière, l'a atteint une fois. Mais "je ne le referais plus", indique-t-il. Certes, il a travaillé sur le véhicule pendant deux ans pour l'adapter à sa nouvelle vocation de "voiture avion": il a vidé l'habitacle pour installer un seul siège de voiture de course, placé des arceaux partout, remplacé la boîte de vitesse par un manche d'accélération et les pneus de la citadine par des caoutchoucs beaucoup plus larges. Mais même avec tous les aménagements, "la Twingo est trop courte, elle n'est pas assez stable pour aller si vite".
Chez Renault, on ne s'émeut pas du tout du sort réservé à sa petite citadine. Au contraire, le constructeur a fourni la Twingo à Pascal Dragotto, et même financé en partie la construction du prototype.
C'est loin d'être la première folie à laquelle Renault participe avec l'un de ses best-seller. En 2012, la marque au losange avait sollicité le styliste Jean-Charles de Castelbajac pour designer une Twingo présidentielle, au volant en or, tableau de bord en marqueterie et tapisserie Louis XVI pour habiller l'habitacle. Le constructeur avait aussi travaillé avec l'équipementier Lecoq sur une Twingo dont l'intérieur copiait celui d'une très luxueuse Bugatti.
Les propres collaborateurs de Renault avaient été invités en 2011 à détourner des modèles emblématiques de la marque destinés à la casse, et à participer au concours "Pimp my losange!" avec leur "concept-car". Bref, Renault fait tout pour qu'avec Twingo et tous ses autres modèles, on ait envie "d'inventer la vie qui va avec"...