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Ces sites peuvent vous aider à éviter les arnaques à la voiture d’occasion

Plusieurs sites permettent de vérifier les informations sur le véhicule que vous comptez acquérir.

Plusieurs sites permettent de vérifier les informations sur le véhicule que vous comptez acquérir. - AFP

Un gros réseau d’arnaques à la voiture d’occasion a été démantelé cette semaine entre la France et la Belgique. Plusieurs sites permettent de vérifier les informations sur le véhicule que vous comptez acquérir.

Fausse preuve de virement montrée sur tablette, acompte en liquide, autant de techniques qui ont permis à une cinquantaine d’escrocs de gagner 6,5 millions d’euros en arnaquant des vendeurs de voitures d’occasion.

Le réseau a été démantelé cette semaine en Belgique et agissait également dans le Nord de la France. "Le temps nécessaire aux vendeurs pour s'apercevoir de la supercherie suffisait à faire disparaître le véhicule", qui était, "dans la plupart des cas, rapidement exporté vers l'étranger", explique une source proche du dossier à l’AFP.

"Dans une vente de voiture d’occasion, on part d’une asymétrie d’information, avec laquelle il va falloir prendre la meilleure décision", résume Fabien Cohen-Solal, fondateur d’AutOrigin.

Ce site fait partie d’une offre en plein développement, depuis le lancement de Reezocar en 2013, afin de vérifier les informations du véhicule comme bancaires, et donc d’éviter les risques d’arnaque. Si l’achat chez un professionnel peut faire l’objet d’un recours, ce n’est pas forcément le cas pour les transactions entre particuliers. Selon une étude réalisée par la DGCCRF en 2016, une voiture d’occasion sur deux vendue en France fait l’objet d’une fraude, même mineure.

  • HistoVec, l’historique de la voiture, fournie par les services de l’Etat

Premier conseil: croiser les informations. Ne vous contentez pas des détails donnés par le vendeur et vérifier la correspondance entre le numéro de plaque d’immatriculation et les marque et modèle. C’est ce que propose le site officiel du ministère de l’Intérieur, Histovec. Lancé cette année, il donne l’historique administratif d’un véhicule, notamment sa date de première immatriculation, et l’historique de la carte grise, donc les changements de propriétaires. De quoi s’assurer que l’on n’achète pas une voiture volée.

Petit plus: ce site est entièrement gratuit, en se basant sur le système d’immatriculation des véhicules. Au cours de l’année, certaines données doivent être ajoutées, comme "les informations de kilométrage issus des contrôles techniques". Une donnée difficilement vérifiable actuellement.
  • AutOrigin, tout l’entretien de la voiture à la loupe

Lancée en 2015, cette start-up propose aussi l’historique du véhicule, mais l’enrichit en récupérant 125 données supplémentaires, notamment celles de l’entretien du véhicule auprès des garagistes, le tout pour 6,90 euros. "Il y a clairement un sujet sur la fiabilité des informations sur la voiture d’occasion, nous enregistrons de plus en plus de demandes", souligne Fabien Cohen-Solal. Souvent, une fois la période de garantie achevée, la voiture quitte le réseau d’entretien constructeur, et après plusieurs années, elle n’est plus entretenue que dans de petits garages. D’où l’intérêt de valider toutes les informations liées à l'entretien d'un véhicule.

Petit plus: AutOrigin propose aussi un pack vendeur, pour fournir des pièces validées par un tiers de confiance aux acheteurs. La start-up veut aussi développer un système de paiement sécurisé, afin d’assurer le vendeur que l’acheteur est bien en fond, et laisser le temps à ce dernier de vérifier les infos du véhicule.
  • Experveo, faire vérifier son véhicule par un expert

Cette start-up propose aussi des historiques véhicule. Mais elle offre surtout la possibilité de mandater un expert pour examiner le véhicule, aussi bien dans sa partie administrative que mécanique, via un réseau de 600 experts. L’offre s’adresse aussi bien aux acheteurs qu’aux vendeurs. Elle s’avère cependant assez onéreuse, montant à 250 euros pour l’expertise la plus poussée.

Petit plus: les experts peuvent aussi intervenir après l’achat du véhicule, si le nouveau propriétaire craint une arnaque ou un vice caché.
Pauline Ducamp