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Ce détenu continue de recevoir des PV pour excès de vitesse

Saisi en 2015, le véhicule d'un détenu utilisé par les gendarmes se fait depuis remarquer par les radars.

Saisi en 2015, le véhicule d'un détenu utilisé par les gendarmes se fait depuis remarquer par les radars. - Citroën

En prison depuis 3 ans, un détenu a déjà reçu plus de 10 PV depuis son incarcération. Son véhicule, saisi après son arrestation, est en réalité utilisé par des gendarmes qui ne font pas trop attention aux radars.

Risquer de perdre son permis et continuer à recevoir des PV quand on est en détention depuis 3 ans, c'est un peu la double peine. Et c'est ce qui arrive actuellement à Malik Kessaci, condamné à 7 ans de prison en 2015 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer un crime". Ce détenu continue pourtant d'être verbalisé, avec une dizaine de radars qui l'ont flashé à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ou Fréjus (Var) ces derniers temps, indique La Provence.

Le détenu ne s'est pourtant pas évadé ou ne profiterait pas d'éventuelles permissions pour faire crépiter les radars de la région. Son avocat a même écrit au juge pour lui demander si son client n'avait pas été remis en liberté sans être averti.

En réalité, ce sont les gendarmes de Marseille (Bouches-du-Rhône) qui utilisent son véhicule, une Citroën DS4, saisi depuis son arrestation. Utilisée comme voiture banalisée, elle se retrouverait ainsi souvent au-dessus des limites de vitesse, ce qui commence à menacer le permis de conduire de son propriétaire. 

Son permis de conduite menacé 

Contactée par franceinfo, la mère du détenu explique qu'il ne resterait que deux points sur le permis de son fils. Les infractions, qui ont commencé peu après la saisie du véhicule, ont rapidement alerté son avocat. Ses courriers, en particulier au fameux Centre automatisé de constatation des infractions routières (Cacir) de Rennes, n'ont pas donné suite. C'est cette absence de réaction des autorités pour changer par exemple la carte grise du véhicule qui ont poussé son avocat à en parler aux médias.

La mère du détenu espère désormais obtenir le remboursement des amendes. En plus des retraits de points, plus de 1000 euros d'amende auraient en effet été prélevées directement.

Julien Bonnet