Carburant: les auto-écoles craignent aussi la pénurie

Les patrons d’auto-écoles s’inquiètent face à la pénurie de carburant. Pour le moment, ni le ministère, ni les professionnels ne notent cependant d’annulation d’épreuves du permis de conduire.

La pénurie de carburant touche aussi les auto-écoles. Annulation de cours de conduite faute d’élèves, véhicules presque à sec, la situation se montre de plus en plus compliquée pour les gérants d’auto-écoles.

Une voiture d’auto-école parcourt en moyenne quotidienne 250 kilomètres, ce qui demande de passer en station environ tous les deux jours. "Cette situation demande à nos adhérents une gestion de planning très serrée, explique Frédéric Martinez, directeur de l’Ecole de Conduite Française (ECF). On demande par exemple à des enseignants qui font 38 ou 39 heures habituellement, avec des heures supplémentaires, de revenir aux 35 heures. Ils vont également faire le plein en dehors des heures de cours".

Pas d'annulation d'épreuve du permis 

C’est en effet pour le moment plus le temps d’attente aux stations-service qui pénalisent les professionnels de l’apprentissage de la conduite, que la pénurie. Les auto-écoles ne sont pas prioritaires, elles nouent cependant souvent en milieu rural des partenariats avec des stations-service qui les préviennent en temps réel quand elles sont réapprovisionnées. "C’est plus compliqué en ville, où ce type d’arrangement n’existe presque pas", poursuit Frédéric Martinez.

Les instances nationales souhaitent que les auto-écoles fassent partie des professionnels prioritaires aux stations. Du côté du ministère comme des professionnels, personne ne note cependant d’annulation d’épreuves pratiques du permis de conduire. Si les inspecteurs sont des agents publics, les véhicules pour passer les examens sont fournis par les écoles de conduite.

P. Ducamp avec Lenny Pomerantz et Claire Elien