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Bruno Le Maire: "Pour maintenir cette prime à la conversion, il faut la recentrer"

Le gouvernement envisage de revoir les règles de la prime à la conversion vers des véhicules moins polluants. Après la prise de parole en ce sens de la ministre des Transports Elisabeth Borne vendredi matin, c'est ce qu'a confirmé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire au micro de BFMTV.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire interviewé par Ruth Elkrief sur BFMTV a justifié le choix du gouvernement de réformer la prime à la conversion: "Quand vous avez des véhicules qui coûtent 40, 45, 50.000 euros, qui peuvent bénéficier de la prime à la conversion, je ne suis pas sûr que les personnes qui achètent ces véhicules aient besoin de la prime à la conversion"

"Pour maintenir cette prime à la conversion (...) pour les ménages les plus modestes, il faut la recentrer", a-t-il développé, évoquant une mesure de "justice, au coeur de notre politique économique".

Selon le journal Le Parisien, 220.000 demandes ont été déposées à la fin juin. A ce rythme, cela ferait 450.000 dossiers à la fin de l'année pour un coût de 900 millions d'euros. Sollicité par l'AFP, le ministère de la Transition écologique et solidaire n'a pas confirmé ces chiffres.

La prime à la conversion est destinée à aider les Français à remplacer un véhicule ancien par un véhicule moins polluant, thermique ou électrique, respectant les conditions Crit'Air 1 ou 2. Une "super prime" à la conversion est notamment proposée pour les 20% de foyers les plus modestes. Elle peut atteindre 4.000 euros pour un véhicule diesel ou essence et 5.000 euros pour une voiture hybride ou électrique. Près de 250.000 Français en ont bénéficié en 2018, pour une dépense de 500 millions d'euros. Le gouvernement tablait à l'origine pour 2019 sur un investissement de 600 millions d'euros.

A.-K.M avec AFP