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Bordeaux encadre l’arrivée des trottinettes en libre-service

Bordeaux a dévoilé ce vendredi sa réglementation pour encadrer l'installation et l'usage des services de trottinettes, vélos ou scooters en libre-service.

Bordeaux a dévoilé ce vendredi sa réglementation pour encadrer l'installation et l'usage des services de trottinettes, vélos ou scooters en libre-service. - MEHDI FEDOUACH / AFP

La capitale de la Gironde dévoile ce vendredi ses conditions pour autoriser la location en libre-service de trottinettes, vélos ou scooters.

D’abord encadrer, puis autoriser, c’est la stratégie mise en place par Bordeaux (Gironde) vis-à-vis des trottinettes et autres services de véhicules en libre-service. La métropole de Bordeaux a fixé ce vendredi ses conditions aux opérateurs privés souhaitant mettre en location libre-service trottinettes, vélos ou scooters.

Les élus de Bordeaux Métropole ont adopté à l'unanimité une "charte d'engagement" que devront respecter les opérateurs, de manière à encourager "toutes les alternatives à l'automobile", a-t-on appris auprès de la Métropole.

Cette charte rappelle celle mise en place à Paris au début du mois. Et comme à Paris, elle est "provisoire dans l'attente de l'adoption de la loi d'orientation des mobilités, actuellement en discussion au Parlement".

Trois opérateurs seulement et 30 euros par trottinette

En vertu de cette charte, chaque commune concernée pourra accorder aux opérateurs une "autorisation d'occupation du territoire (AOT)", sous réserve "de trois exigences: le paiement d'une redevance annuelle, la limitation du nombre de véhicules et le respect des zones de stationnement", ont expliqué à la presse avant le conseil, le maire de Bordeaux Nicolas Florian et le président de Bordeaux Métropole, Patrick Bobet, tous deux successeurs d'Alain Juppé à la tête des deux collectivités.

Les exploitants privés, dont le nombre ne devrait pas excéder trois (contre 11 à Paris), devront payer 30 euros par an par trottinette ou par vélo, et 50 euros par scooter. Chaque opérateur ne pourra pas exploiter plus de 600 vélos classiques, autant de vélos électriques, 200 scooters, et 100 trottinettes.

Il incombera aux maires de déterminer la zone et les espaces de stationnement "à charge pour les opérateurs de les respecter strictement sous peine d'être exclus", a averti le maire de Bordeaux Nicolas Florian. Contrairement à Paris, les contrevenants ne risquent pas de contravention pour le moment.

Des "tas de problèmes", sans encadrement

En octobre, la société Lime France avait suspendu à Bordeaux son service de trottinettes électriques en libre-service qu'elle avait installé sans entente préalable avec la ville, provoquant la colère de son maire d'alors, Alain Juppé. Celui-ci avait dénoncé les "tas de problèmes" liés à "l'explosion des trottinettes électriques" envahissant trottoirs et rues bordelaises.

Pauline Ducamp, avec AFP