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Voitures du futur

Bientôt un radar à smartphone sur les routes australiennes

Scanner l'usage d'un smartphone, c'est une option qu'étudie très sérieusement la police australienne grâce à un boitier *textalyser".

Scanner l'usage d'un smartphone, c'est une option qu'étudie très sérieusement la police australienne grâce à un boitier *textalyser". - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Dans l’Etat de Victoria, en Australie, la police réfléchit à expérimenter le "textalizer", un appareil qui scanne l’activité des smartphones. Si le but est d’empêcher les Australiens d’utiliser les leurs au volant, la question des autorisations pour accéder aux données se pose.

SMS au volant, vidéo tournée en conduisant, selfie avec une perche à l’extérieur de l’habitack, les Australiens, et en particulier les habitants de l’état de Victoria, au sud du pays, sont très créatifs quand il s’agit d’utiliser son smartphone au volant. Ce qui ne convient pas du tout aux forces de l’ordre, comme le rapporte le quotidien britannique Daily Mail, qui envisage de tester un radar à smartphone.

Déterminer quand le smartphone fonctionne

"C’est alarmant de constater que plus de 34.000 personnes pensent qu’il n’y a aucun problème à mettre leurs vies et celles des autres en danger simplement pour regarder leur smartphone", déclarait le 12 juin au quotidien Herald Sun le surintendant de la police de l’état de Victoria, Stuart McGregor. En 2015, 34.925 conducteurs ont en effet été verbalisés pour l’usage du téléphone au volant et 21% des conducteur de l’état de Victoria reconnaissaient prendre photos et vidéos au volant.

Les policiers australiens ont donc lancé ces dernières semaines un grand plan de sécurité routière, et pourraient tester dans ce cadre un "textalizer". Cet outil scanne les données des smartphones comme le passage d’appels, la consultation des réseaux sociaux ou encore des contacts. Une patrouille de motocyclistes pourrait en être équipée et détecter ainsi l’usage du smartphone en conduisant. La police américaine étudie elle aussi la possibilité d’utiliser cet appareil. Qui pose des questions de confidentialité.

Quelle protection des données?

S'il peut repérer un conducteur en train d’utiliser son smartphone au volant, quelle sera la procédure légale pour que les forces de l’ordre accèdent aux données de l’usager pour déterminer s’il passait un appel, prenait une photo ou utilisait simplement son application GPS? Quelle législation encadrera l’usage de ces données par les assurances? La société israélienne Celebrite, qui fabrique ce type de boitier, certifie que son appareil ne donne pas accès aux données des usagers comme le contenu des SMS par exemple. La police australienne va elle poursuivre son étude pour peut-être utiliser les boitiers.

P. Ducamp