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Bientôt des routes plus larges à cause des SUV?

Imùage d'illustration - Un grand SUV dans les rues de Genève (Suisse).

Imùage d'illustration - Un grand SUV dans les rues de Genève (Suisse). - UggBoyUggGirl - Flickr - CC

En Suisse, la question est posée par l’association des usagers de la route. En cause, les SUVs, trop larges pour les dimensions de routes helvétiques.

La question se posait déjà depuis quelques années pour les places de parking. Elle semble désormais se poser aussi pour les routes. Du moins en Suisse. La Confédération helvétique réfléchit à élargir les chaussées, devant le parc de SUV toujours plus nombreux dans le pays, comme ailleurs en Europe.

"Quand les véhicules s’élargissent, alors les routes doivent aussi devenir plus larges, sinon le risque d’accidents augmente", résume Jean-Marc Jeanneret, président du VSS, l’association suisse pour les professionnels de la route et des transports dans le quotidien TagesAnzeiger mi-août. Le directeur de l’Office nationale des routes Jürg Röthlisberger confirme: "De nombreuses routes sont aujourd'hui trop étroites pour répondre aux besoins de tous les usagers de la route".

De 10 à 50 centimètres supplémentaires

Selon des chiffres cités par Le Nouvelliste, 50% du parc suisse est constitué de SUV. Résultat: depuis les années 90, la largeur moyenne des voitures a bondi de 12 centimètres. Cette croissance s’observe également de ce côté de la frontière. En 20 ans, entre 1986 et 2016, la largeur moyenne des voitures est passée de 1,68 à 1,78 mètre. Le VSS envisage donc une révision de la norme sur la largeur des routes, qui devrait gagner une dizaine de centimètres a minima. Jürg Röthlisberger évoque même l’idée de monter jusque 50 centimètres, ce qui permettrait une meilleure cohabitation entre cyclistes et véhicules.

Certains se montrent cependant sceptiques. Ainsi, la conseillère nationale verte Aline Trede souligne dans 20 Minutes que le signal envoyé serait très mauvais, privilégiant les SUVs au plan de réduction des émissions de polluants. Des représentants d’associations écologiques soulignent eux que réduire la vitesse, pour se croiser plus facilement serait une meilleure solution.

Pauline Ducamp