BFM Business
Auto

Bientôt des autocollants pour protéger les cyclistes des camions

177 députés déposeront bientôt une proposition de loi pour généraliser un autocollant sur les camions. Il matérialisera l’angle mort du conducteur du poids-lourd, afin de permettre aux cyclistes de savoir dans quelles zones autour du camion ils ne sont pas visibles.

Un petit autocollant pour savoir si vous êtes vu à vélo par le chauffeur d’un camion, et vous décalez dans une zone plus sûre de la chaussée, c’est ce que proposent de généraliser 177 députés. Ils déposeront un amendement en ce sens à la loi d’orientation des mobilités (Lom), qui doit être discutée le mois prochain à l’Assemblée Nationale.

"Les accidents les plus graves à vélo sont ceux qui se produisent avec des poids lourds précisément lorsque le cycliste se situe dans l’angle mort du véhicule", précise dans Le Parisien Matthieu Orphelin, (ex-LREM), député du Maine-et-Loire. Il y a exactement un an, une collaboratrice parlementaire avait perdu la vie, à vélo, fauchée par un poids lourd.

Concrètement, l’autocollant matérialisera pour le cycliste les endroits où le chauffeur ne peut pas voir le cycliste ou le piéton: juste devant son camion, juste derrière, aussi sur les côtés de la cabine, hors du champ des rétroviseurs. Cette mesure peut notamment être utile pour certains cyclistes, qui n’ont pas le permis de conduire, et n’ont pas conscience de cette notion d’angle mort.

Interdire les camions sans radar de détection des cyclistes et piétons

Un second amendement sera aussi déposé pour "permettre aux maires, dans certains périmètres de la ville, de restreindre la circulation en ville des poids-lourds de plus de 3,5 tonnes, dépourvus d’un dispositif, une sorte de radar, qui permet au chauffeur de détecter la présence de piétons ou de cyclistes dans son angle mort", comme l’expliquait ce matin sur RMC le député Modem du Finistère, Erwan Balanant.

Interrogée dans Le Parisien, la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon voulait elle aller plus loin. "Doit-on continuer à faire cohabiter au cœur des villes des cyclistes et des camions de 40 tonnes?", demande-t-elle.

Pauline Ducamp