Audi A3, DS4 Crossback, Renault Traffic, ces modèles à clé sans contact se volent facilement

L’Adac, l’automobile-club allemand, a testé une vingtaine de modèles sans clé physique pour s’assurer de leur sécurité. Tous ont pu être piratés, ouverts et démarrés grâce à un système radio fait maison.

Les constructeurs sont de plus en plus nombreux à proposer des clés de voiture sans contact. Plus besoin de tourner la clé dans la serrure pour ouvrir ou démarrer, la clé est connectée au véhicule. Il suffit donc de la porter sur soi et de s’approcher de la voiture pour la déverrouiller. Une fois à l’intérieur de l’habitacle, le conducteur pose la clé et démarre sans l’insérer dans le démarreur. L’ADAC (Allgemeiner Deustcher Automobil-Club, l’automobile-club allemand) a mis à l'épreuve la sécurité de cette nouveauté technologique. Sur 24 modèles testés, tous ont été facilement ouverts et démarrés par les testeurs de l’ADAC. 

Du premium, du généraliste

L’automobile-club allemand dévoile la liste des modèles concernés. Parmi eux se trouvent les Françaises DS4 Crossback et Renault Traffic, mais aussi des modèles haut de gamme comme les Audi A3, A4 ou A6, la BMW 730d, la Mini Clubman, le Lexus RX450h ou encore le Range Rover Evoque, deuxième voiture la plus volée en France l’année dernière. De nombreux modèles sont aussi concernés: Honda HR-V, Mitsubishi Outlander, Nissan Qashqai et Leaf ou le Toyota RAV4 (la liste complète est disponible ici).

Systèmes disponibles dans le commerce

L’ADAC n’a pas mis en place un système digne de James Bond pour s’introduire dans ces véhicules. Elle s’est appuyée sur des appareils radio disponibles dans le commerce, comme des amplificateurs de puissance. Si la clé est éloignée du véhicule, le véhicule cherche en permanence la clé. Le boitier amplifie alors la distance de recherche de la clé par le véhicule. Il suffit alors à un second voleur qui s’intercale sur la fréquence de communication entre la clé et le véhicule, capte le signal et le pirate. L’automobile-club recommande de la part des constructeurs des pare-feu pour éviter toute intrusion sur la fréquence de communication des clés, comme sur le système d’exploitation du véhicule.

P. Ducamp