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Au Turkménistan, les voitures noires sont désormais interdites

Sur cette photo de 2011, des voitures noires roulent encore sur les routes turkmènes. Elles sont interdites depuis le 1er janvier.

Sur cette photo de 2011, des voitures noires roulent encore sur les routes turkmènes. Elles sont interdites depuis le 1er janvier. - Flickr - David Stanley

Sous peine d’amende, les propriétaires de voitures noires ne peuvent plus utiliser leurs véhicules. Seule solution: le faire repeindre en blanc. Une exigence du président du pays, selon des médias locaux.

Au Turkménistan, les voitures noires sont désormais totalement interdites. Après les officiels l’an dernier, ce sont désormais tous les habitants de cette petite ex-république soviétique d’Asie centrale qui se sont vus interdire l’usage de toute voiture noire. Ils ne pouvaient de toute façon plus s’en procurer depuis 2015, suite à l’interdiction de l’importation des voitures de couleur foncée dans le pays, comme le rapportent Le Monde et le site américain spécialisé The Drive, citant des médias locaux.

Aucun texte de loi n’a officiellement été promulguée, mais cette interdiction de circuler dans des voitures noires seraient une demande expresse du président autocrate Gourbangouly Berdimuhamedov. L’autocrate n’apprécierait que les voitures de couleurs claires, et plus particulièrement blanches, car le blanc porterait chance à son pays. Les propriétaires turkmènes de voitures noires n’ont plus qu’une seule solution pour la sortir du garage, s’ils ne veulent pas écoper d’une énorme amende: disposer d’un document de garagiste expliquant que le véhicule va être repeint en blanc ou argenté. Selon The Drive, les garagistes en auraient profité pour faire exploser les prix des travaux de peinture, avec des prix pouvant atteindre les 1.000 dollars (environ 830 euros) selon The Chronicles of Turkmenistan.

Le président du Turkménistan roule lui dans une voiture blanche, couleur qui serait sa préférée.
Le président du Turkménistan roule lui dans une voiture blanche, couleur qui serait sa préférée. © AFP

De manière plus générale, être automobiliste au Turkménistan semble très compliqué. Les conducteurs risquent en effet une lourde amende s’ils disposent de gri-gri dans leurs voitures. Les femmes sont elles jugées responsables de la majorité des accidents selon le gouvernement.

Pauline Ducamp