Après les trottinettes, les tagueurs sauvages de QR Code s'attaquent aux vélos de Jump
Après plusieurs cas à Lyon et Bruxelles, c'est au tour de Paris. Depuis plusieurs jours, les abonnés aux services de vélos partagés, parmi lesquels Jump, la filiale d'Uber, font face à une nouvelle forme de dégradation. Les vélos ne sont plus détruits, dépecés ou jetés dans la Seine: pour empêcher de les utiliser, les QR Code qui permettent de les déverrouiller sont tagués, soit avec de gros marqueurs indélébiles, soit carrément avec de la peinture en bombe.
Cette technique a été utilisée par des opposants à la prolifération des trottinettes qui envahissent les trottoirs et gênent la circulation des vélos et des véhicules motorisés. Mais cette fois, les vélos sont bien en ligne de mire sans explication, ni revendication d'aucune sorte. Interrogé par BFM Auto, Uber, qui a déployé 5000 vélos et près de 1000 trottinettes Jump dans la Capitale, n'a pas désiré nous préciser l'ampleur du phénomène. La société a toutefois précisé avoir pris les devants pour y faire face.
Une surveillance des vélos 24/7
"Grâce à notre logiciel qui recense l'ensemble des véhicules Jump à Paris, nous identifions rapidement les vélos qui ne sont pas loués depuis quelques heures", nous a expliqué une porte-parole en précisant que des équipes de maintenance sillonnent Paris 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour recharger et réparer les vélos, mais aussi pour apposer un nouveau QR code si nécessaire. "Il s'agit d'une opération simple, nos opérateurs de vélos cargos sont tous équipés de QR codes lorsqu'ils partent en tournée", indique la porte-parole d'Uber. Et les Parisiens qui utilisent ces nouveaux modes de transports subissent ces méthodes et les dénoncent sur les réseaux sociaux:
Au départ, ces dégradations ne visaient que les trottinettes à cause du stationnement sauvage, de la circulation anarchique et de la vitesse excessive sur les trottoirs. Désormais, elles visent les vélos. Les scooters sont également ciblés, mais de manière plus radicale. Cet été, Le Parisien révélait que des individus sectionnaient les câbles de frein de véhicules des flottes de Coup et Cityscoot qui ont porté plainte contre X.