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Amoureux de la Bretagne, ce Belge a payé 1000 euros pour pouvoir rouler avec des plaques "Breizh"

Laurent Michaux avec son Q5 "Breizh"

Laurent Michaux avec son Q5 "Breizh" - Actu.fr

Un Belge qui se rend régulièrement en vacances en Bretagne a choisi d'afficher au grand jour son amour de cette région française. Il roule ainsi dans un véhicule avec des plaques "Breizh", la Belgique permettant de personnaliser sa plaque.

La Bretagne dans la peau... et sur sa plaque! Le Belge Laurent Michaux clame en effet fièrement son amour de cette région française avec un Triskell (ce symbole celte avec trois spirales entrecroisées) tatoué sur son poignet et depuis peu, une plaque d'immatriculation "Breizh".

Des plaques belges personnalisables depuis 2014

"Originaire de Manage, en Belgique, le quadragénaire est tombé amoureux de la côte de Granit, et plus particulièrement de Perros-Guirec alors qu’il y venait en vacances avec ses parents tous les ans", raconte le site "Actu.fr".

"La législation belge autorise à choisir sa plaque et mon choix a été vite fait. Dès que j’ai changé ma voiture il y a deux mois je me suis dépêché de l’immatriculer pour que le mot Breizh ne soit pas pris", explique Laurent Michaux.

Une personnalisation de la plaque d'immatriculation est en effet possible en Belgique depuis 2014 et permet de disposer d'un message évidemment unique avec des règles assez précises détaillées ici

Un service facturé 1000 euros par l'administration outre-Quiévrain, qui était revenue à ce tarif fin 2017 après un effondrement de la demande à la suite du doublement de ce prix fin 2015. Sur proposition de l'usager, la plaque personnalisée est validée ou non par un agent des services publics, avec bien sûr une vigilance sur les messages à caractère haineux ou offensants.

Une personnalisation qui pourrait rapporter gros

En France, la personnalisation des plaques d'immatriculation se résume au choix de la matière, du plexiglas ou de la fibre de carbone par exemple, et du département présent en plus du logo régional. Toute autre personnalisation, avec l’ajout d’un logo, d’un motif, est puni de 375 euros d’amende (4e classe), car interdite par le Code de la route. Récemment, un couple toulonnais a ainsi été verbalisé pour avoir apposé un autocollant sur la plaque d'immatriculation de leur véhicule

En 2016, la région Ile-de-France avait envisagé de proposer ce service, avec soit la possibilité de personnaliser la partie de droite dédiée à l'affichage de la région et du numéro du département, soit celle de personnaliser l’ensemble de la plaque d’immatriculation, et notamment la composition des numéros d’immatriculation.

La région Ile-de-France y voyait un potentiel de recettes de 10 millions d'euros par an et un moyen de financer l'apprentissage du Code de la route pour "les apprentis, les lycéens, les jeunes en insertion et les décrocheurs".

L'exemple de la Belgique était cité, avec un gain estimé à 11 millions d'euros sur les deux premières années de la mesure. "Au Royaume-Uni, où la personnalisation des plaques d’immatriculation existe depuis longtemps, le dispositif générerait plus de 80 millions de livres par an (environ 90 millions d'euros au cours actuel)", soulignait également la région dans son communiqué. 

En appliquant cette mesure à l'ensemble du territoire français et si on estime qu'un acheteur de véhicule neuf sur dix opterait pour la personnalisation facturée 1000 euros, la mesure pourrait ainsi rapporter plus de 217 millions d'euros (10% des 2,17 millions de voitures neuves vendues en France en 2018, multiplié par 1000 euros). Un chiffre qui ne prend pas en compte les changements de plaques liés aux ventes sur le marché de l'occasion (avec le passage de l'ancien au nouveau système "SIV"), ni les usagers déjà dotés d'un identifiant et qui s'offrirait un message personnalisé (avec ou sans chatons).

Julien Bonnet