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Amendes de stationnement illégales à Paris: les PV vont être annulés

Des centaines de PV ont été dressés illégalement à Paris.

Des centaines de PV ont été dressés illégalement à Paris. - BFM Paris

Les PV de stationnement dressés illégalement par des agents non assermentés de l'entreprise Streeteo vont être annulés a annoncé la mairie de Paris. Après une série de couacs avec ce prestataire de la ville, des voix s'élèvent pour demander l'arrêt de toute collaboration avec Streeteo.

Les automobilistes vont pouvoir être remboursés. Jeudi, la mairie de Paris a annoncé que les amendes de stationnement dressées par des agents non-assermentés de la société Streeteo vont être annulées. Cette annonce fait suite aux révélations de RTL faisant état des pratiques douteuses de cette société, prestataire de la mairie de Paris chargée de la verbalisation du stationnement.

Potentiellement des centaines de FPS (forfaits post-stationnement) ont été dressés illégalement par des agents non assermentés envoyés verbaliser des automobilistes, sous la pression de la direction. 

Streeteo "rappelé très fermement à l'ordre"

Cité par l'AFP, le maire adjoint aux Transports Christophe Najdovski indique que la ville a "rappelé son prestataire très fermement à l'ordre", sans toutefois préciser l'ampleur du dommage. De son côté, la société Streeteo, filiale d'Indigo a indiqué dans un communiqué avoir "identifié des pratiques internes inappropriées, y compris de la part de certains managers", menées "à son insu".

"Streeteo veillera à ce que les automobilistes n'aient à en subir aucun préjudice", poursuit le communiqué.

Streeteo est pris la main dans le sac à deux jours d'intervalle. Mercredi déjà, la société avait dû s'expliquer après des révélations du Canard Enchaîné. Pour remplir ses quotas quotidiens, Streeteo faisait réaliser de faux contrôles à ses agents. Sans sortir d'un bureau, ils étaient chargés de réaliser des contrôles factices en entrant des listes d'immatriculation dans leur boîtier normalement utilisé sur le terrain. 

Ces incidents viennent s'ajouter à d'autres polémiques autour de Streeteo, mettant en doute son sérieux dans le recrutement. Début janvier, deux de ses agents verbalisateurs, conducteurs de voitures flasheuses avaient en effet été contrôlés positif au cannabis. 

"On ne peut plus continuer à travailler en confiance" avec Streeteo

Ces sérieux accrocs rencontrés depuis le lancement de la privatisation du stationnement le 1er janvier mettent la mairie de Paris dans l'embarras. L'opposition réclame désormais l'arrêt des activités avec le prestataire. 

"Moi je pense qu'il faut dénoncer le contrat avec Streeteo (...). On ne peut plus continuer à travailler en confiance avec eux", constate sur BFM Paris Eric Azières, chef de file du groupe UDI-MoDem au Conseil de Paris.

Le groupe Les Républicains et indépendants prévoit de son côté de proposer "de mettre un terme au contrat avec Streeteo" lors du prochain Conseil de Paris du 20 au 22 mars. 

Carole Blanchard