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Agacé par des trottinettes mal garées, le premier adjoint à la mairie de Paris confisque un engin

Emmanuel Grégoire a confisqué et consigné une trottinette dans son bureau.

Emmanuel Grégoire a confisqué et consigné une trottinette dans son bureau. - Montage BFMTV - Photo Twitter Emmanuel Grégoire

Emmanuel Grégoire a décidé de confisquer une trottinette qu'il estimait mal stationnée, devant la Mairie, invitant l'opérateur propriétaire de l'engin à venir le récupérer dans son bureau.

Les trottinettes ont envahi les trottoirs de la capitale et irritent jusqu'à l'Hôtel de Ville. Emmanuel Grégoire, le bras droit d'Anne Hidalgo, s'est agacé ce jeudi matin de voir des trottinettes en libre service mal garées. Sur Twitter, le premier adjoint à la mairie de Paris a interpellé l'opérateur Dott, dont des engins avaient été stationnés sur la place de l'Hôtel de Ville.

"Un sagouin de vos services fait n'importe quoi en déposant de façon anarchique ses trottinettes. Et pourquoi pas au milieu de la rue? Avec de tels comportements, nous ne pourrons que finir par demander l'interdiction", écrit-il. 

"Dans 1 heure la fourrière s'en occupe"

Emmanuel Grégoire est allé plus loin en confisquant l'un des engins... stocké dans son bureau de l'Hôtel de Ville. "En attendant que vous les récupériez j'en garde une dans mon bureau vous pouvez venir la chercher! Dans 1 heure la fourrière s'en occupe", menace l'élu. La démarche a au passage été approuvée par Anne Hidalgo, gratifiant son adjoint d'emoji applaudissement sur Twitter.

Quelques minutes plus tard seulement, l'ultimatum lancé par Emmanuel Grégoire a eu l'effet escompté. Sur le réseau social, Dott a présenté ses excuses.

"Les trottinettes n'avaient rien à faire au milieu de la place, il s'agit d'une erreur. Nous les avons retirées", indique l'opérateur sur Twitter donnant "très vite" rendez-vous à Emmanuel Grégoire pour récupérer celle confisquée par l'élu. 

15.000 trottinettes dans Paris

A Paris, pas moins de 10 opérateurs proposent des trottinettes en libre-service. Leur nombre, estimé à 15.000, n'est pas sans poser problème. Outre la sécurité des utilisateurs et des piétons face à ces engins, leur stationnement anarchique est devenu ces derniers mois une nouvelle problématique, du fait des utilisateurs ou des opérateurs. Malgré une charte de bonne conduite mise en place par la mairie et signée par plusieurs opérateurs, le stationnement reste chaotique.

Il faut dire que pour l'heure, un flou existe autant sur leur lieu de circulation que sur leur lieu de stationnement. En attendant la création de stationnements dédiés, le stationnement sur les trottoirs est "toléré, à partir du moment où il ne gêne pas manifestement la circulation des piétons", indique le site de la mairie de Paris. Néanmoins depuis quelques semaines, la mairie de Paris a décidé d'organiser des opérations de verbalisation et d'envoyer à la fourrière les trottinettes mal stationnées, considérées comme des encombrants. 

Carole Blanchard