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Achat d'une voiture d’occasion: nos conseils pour ne pas se faire avoir

Bien vérifier l'état du volant, des plastiques de l'habitacle, l'usure du pommeau de levier de vitesse ou des pédales, est un bon indicateur de l'état réel du véhicule, et donc si cet état correspond bien au kilométrage annoncé par le vendeur.

Bien vérifier l'état du volant, des plastiques de l'habitacle, l'usure du pommeau de levier de vitesse ou des pédales, est un bon indicateur de l'état réel du véhicule, et donc si cet état correspond bien au kilométrage annoncé par le vendeur. - Renault - DINGO

La direction de la répression des fraudes a mis en lumière dans un rapport les pratiques douteuses des vendeurs de voitures d’occasion. Voici quelques astuces pour éviter l’arnaque lors de l'achat d'une voiture d'occasion.

Selon une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dévoilée le 09 mai par France Info, la moitié des 1471 établissements contrôlés vendant des voitures d’occasion a commis des irrégularités. Faux kilométrage, usage abusif de la notion de première main ou encore mensonge sur les spécifications du véhicule, les infractions sont nombreuses. Pour les éviter, voici quelques conseils et bonnes questions à se poser.

Se poser les bonnes questions

"Le premier conseil: aller voir le véhicule que vous souhaitez acheter de jour. Cela permet de bien regarder en détail tous les défauts et l’état général", conseille Roberto Bencivenga, chef de la rubrique Occasion au magazine AutoPlus. Lors de l’examen du véhicule, il faut bien regarder l’état du volant, du pommeau de levier de vitesses ou des pédales, qui donnent une bonne indication de l’état général du véhicule, de son degré d'usure. Cet examen permet surtout de constater si cet état correspond bien au kilométrage annoncé.

"En moyenne, avec un modèle essence, on parcourt 12.000 à 13.000 km par an, avec un diesel, 17.000 à 20.000 km. Une Audi A4 diesel de 5 ans aura donc parcouru 100.000, 120.000 km en moyenne, note Roberto Bencivenga. Si elle n’affiche que 48.000 km au compteur, il faut se poser des questions". Ces questions doivent porter sur les anciens propriétaires, sur les raisons de la vente de la voiture. "Là encore, il faut bien regarder l’état des jantes, des pneumatiques et de l’habitacle: correspondent-ils plus à un véhicule de 48.000 km ou de 120.000 km? L’usure est différente", poursuite Roberto Bencivenga.

Ne pas faire confiance à un vendeur trop pressé 

Il faut aussi demander toutes les factures du véhicule, et si l’on n'est pas sûr du contrôle technique, ne pas hésiter à demander un contrôle technique volontaire. Tout véhicule mis en vente doit disposer d’un contrôle technique de moins de six mois, mais un second contrôle technique peut donner de nouvelles informations sur l’état du véhicule. "Si la voiture est une première main, le vendeur doit pouvoir le justifier", souligne Roberto Bencivenga.

Cependant, un vendeur notamment professionnel ne peut pas toujours le prouver. Quelques astuces permettent alors de se renseigner: on peut demander la carte grise du véhicule, se rendre sur le site de La Centrale et utiliser le système Autoviza qui recense les différents éléments administratifs du véhicule (carte grise, numéro de série, propriétaires précédents, usages antérieurs du véhicule).

Il faut surtout bien faire le tour des sites de cotes pour particuliers (La Centrale, Autoplus, etc) pour se faire une idée du prix moyen du véhicule convoité. "Faites toujours attention si le vendeur est pressé, et refuse pour cette raison un nouveau contrôle technique, ou consent à baisser le prix si vous prenez la voiture tout de suite, prévient Roberto Bencivenga. Dans ces cas-là, n’achetez pas".

P. Ducamp