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A quoi ressemblera la future Mercedes électrique Made in France

Après l’annonce ce jeudi de la coentreprise entre Geely et Daimler, l’usine d’Hambach (Moselle) ne fabriquera plus de Smart à partir de 2022. Elle assurera alors la production d’une Mercedes électrique compacte.

Mercedes produira bientôt son deuxième modèle en France. Après le petit utilitaire Citan, produit dans l’usine de Renault à Maubeuge (Nord), une compacte électrique sera assemblée dans l’usine de Hambach, en Moselle, à partir de 2022.

Ce site produit depuis 1998 des Smart, qui seront à cet horizon assemblées en Chine, dans le cadre de la toute nouvelle coentreprise entre Daimler et Geely. L’usine va devenir un site clé dans l’outil de production de voitures zéro émission de Daimler. La marque allemande reste pour l’instant discrète sur ce futur modèle. En marge de l’annonce ce matin de la coentreprise, Dieter Zetsche, le grand patron de Daimler, a réaffirmé que le groupe allemand investira bien à Hambach, pour accueillir la Mercedes électrique.

500 millions d'euros investis

En mai 2018, lors de la visite à l’Elysée de Dieter Zetsche, le chiffre de 500 millions avaient été annoncés. Ils serviront pour agrandir la ligne d’assemblage, mais également construire de nouvelles aires de peinture et de carrosserie. Mario Mutzette, délégué syndical CFE-CGC, a confié à l'AFP ce jeudi: "Il y aura du travail pour tout le monde", après le départ de Smart.

Pour ce syndicaliste, l'accord obtenu en 2015 sur une hausse du temps de travail sans contrepartie financière a permis à l'usine "de rentrer dans le giron de Mercedes". Les salariés de Smart France avaient accepté le Pacte 2020, soit le retour à 39 heures de travail hebdomadaire, payées 37, avec un rétablissement prévu des 35 heures en 2020. "On récolte les fruits de notre flexibilité et de nos efforts", ajoute-t-il.

"Tous les emplois seront pérennisés"

La compacte pourrait dériver du concept EQA, une sorte de Classe A surélevée électrique dévoilée lors du salon de Francfort (Allemagne). Avec 4,28 mètres, l’EQA oscille entre le petit SUV façon GLA et la berline compacte. Mercedes promettait à l’époque 400 kilomètres d’autonomie, pour une puissance équivalente à 272 chevaux. Deux moteurs électriques (un à l’avant, un à l’arrière) équiperont ce modèle.

Ce mercredi dans Le Républicain Lorrain, le PDG de Smart France, Serge Siebert, évoquait d'ailleurs l'arrivée d'un SUV électrique pour rassurer les salariés. "Tous les emplois seront pérennisés à travers notre nouveau projet industriel qui consistera à créer une nouvelle ligne d’assemblage pour la construction d’un SUV électrique de la marque Mercedes à Hambach", précisait-il. 

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Mercedes espère que cette compacte électrique se vendra plus que la Smart. Selon le quotidien Handelsblatt, une voiture sur quatre écoulée par Daimler est déjà une compacte. Mercedes souhaite proposer une dizaine de voitures électriques dans sa gamme en 2022, des voitures qui pourraient représenter 25% des ventes de la marque en 2025. Le premier sortira cette année, un SUV de taille moyenne, l’EQC.

Pauline Ducamp