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Voitures du futur

90% d’accidents en moins en ville grâce à la voiture autonome en 2030

Le nombre d'accident diminuera drastiquement dans la prochaine décennie, grâce à la voiture autonome, prévoit le BCG.

Le nombre d'accident diminuera drastiquement dans la prochaine décennie, grâce à la voiture autonome, prévoit le BCG. - Flickr - CC

Une étude du Boston Consulting Group prévoit que la généralisation de la voiture autonome dans certaines villes fera baisser le nombre d’accidents de 90%, grâce aux robotaxis.

La fin ou presque des accidents de la circulation en ville, c’est ce que prévoit une étude du Boston Consulting Group*. Le cabinet a dessiné plusieurs scenarii de circulation en ville à l’horizon 2030, pour prévoir l’impact de la voiture autonome et de sa généralisation. Si tous les scenarii prévoient la baisse des accidents grâce à la voiture autonome, l’un d’entre eux anticipe une baisse de 90% des accidents de la circulation. Ce scenario prévoit que plus de la moitié des trajets intra-muros sera réalisée par des robotaxis. "Ce sont des voiture autonomes, partagées entre des usagers, qu’elles soient détenues par un particulier ou une société de transports type taxi ou VTC, explique Hadi Zablit, associé et directeur au bureau de Paris. La baisse globale des accidents découle de la baisse du nombre de véhicules circulant en ville, mais aussi de la conduite autonome".

Deux fois moins de véhicules dans les rues

Le nombre de véhicules circulant dans les métropoles ira en effet jusqu’à être divisé par deux. Plus des deux tiers des 56 dirigeants interrogés dans cette étude s’attendent ainsi à ce qu’au moins une grande métropole interdise totalement la circulation de voitures individuelles traditionnelles d’ici 2030. Autre conséquence de cette baisse de la circulation en ville: le nombre de places de parking grimpera de plus de 40%. "Il ne faut plus raisonner en nombre de voiture, mais en kilomètres parcourus par chaque véhicule", poursuit Hadi Zablit.

Difficile cependant de prévoir quelle métropole adoptera tel ou tel scénario de transports. Si Singapour semble par exemple se tourner vers l’autopartage et les transports en communs, Paris au contraire devrait plus se concentrer sur les transports en communs et le vélo. La capitale française possède en effet un parc de voitures particulières important, qu’il est difficile de faire disparaître, contrairement à Singapour,mais peu de parkings relais pour faciliter la transition entre déplacement en voiture individuelle et transports en commun.

*Cette étude a été menée en collaboration avec le Forum économique mondial, interrogeant une soixantaine de dirigeants mondiaux et 5.500 personnes dans le monde.

Pauline Ducamp