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14-Juillet: quel est ce véhicule militaire sur lequel Macron passe en revue les troupes?

Emmanuel Macron sur son Amcat le 14 juillet 2018

Emmanuel Macron sur son Amcat le 14 juillet 2018 - PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

C'est une tradition du défilé du 14 juillet: le président de la République descend les Champs-Elysées à bord d'un véhicule militaire. Derrière le logo Acmat de ce VLRA (véhicule léger de reconnaissance et d'appui), une entreprise basée à Saint-Nazaire.

C'est un véhicule a priori moins confortable qu'un DS7 Crossback ou un Peugeot 5008, mais plus pratique pour circuler en restant debout à bord, comme c'est l'usage pour les présidents de la République qui descendent les Champs-Elysées le 14 juillet. Ce véhicule c'est l'Acmat VLRA "Command car".

Un modèle de référence

Derrière ce nom étrange, l'entreprise Acmat, l'acronyme des Ateliers de constructions mécaniques de l'Atlantique. Elle a été rachetée par Renault Trucks Defense (RTD) en 2006, renommée Arquus en 2018, et qui est elle-même une filiale de Volvo depuis 2001. 

Le sigle "VLRA" signifie de son côté véhicule léger de reconnaissance et d'appui. Et cette version "Command car" d'apparat est donc adaptée à ces célébrations de la fête nationale.

Ce modèle est fabriqué à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), indiquait un article de L'Usine Nouvelle publié en 2017, première année du quinquennat d'Emmanuel Macron. Mais l'actuel locataire de l'Elysée n'est pas le premier à rouler en Acmat, c'est en effet le cas depuis Valéry Giscard d'Estaing. Et ce modèle a séduit 50 autres chefs d'Etats à travers le monde, principalement en Afrique et même le pape Jean-Paul II.

La première version de ce modèle est sortie au début des années 60 et a été vendue à plus de 12.000 exemplaires, dont 1800 pour l'armée française. Les militaires appréciaient en particulier sa capacité à transporter 5 hommes, sur 12000 km et avec 200 litres d'eau à bord. 

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Pour la version actuelle, le VLRA aurait un poids total (poids du véhicule et de son chargement potentiel) de 12 tonnes et une vitesse de pointe de 110 km/h grâce à un moteur affichant plus de 200 chevaux.

Pas besoin toutefois d'atteindre une telle vitesse un 14 juillet: le conducteur, un gendarme issu du groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) de Versailles-Satory roule à 10 km/h en moyenne ce jour-là, suivant le rythme de la garde républicaine, expliquait-il dans un entretien à 20 minutes en 2017. Son prédécesseur, qu'il venait alors de remplacer, avait assuré cette mission pendant 27 ans. On lui souhaite donc la même longévité à ce poste avec un record qui pourrait même être battu... le 14 juillet 2045.

Julien Bonnet