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La sécurité routière lance sa nouvelle campagne contre la drogue au volant

Selon des chiffres de la sécurité routière, 22% des tués en 2016 l’ont été dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé des stupéfiants.

La sécurité routière a lancé cette semaine sa nouvelle campagne de sensibilisation sur les risques encourus par la conduite après usage de stupéfiants. Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur, 22% des tués en 2016, soit 752 personnes, sont décédés dans un accident impliquant un conducteur qui avait pris des stupéfiants. A 93%, toujours selon les chiffres officiels, les conducteurs contrôlés positifs sont des hommes. Les jeunes sont les plus touchés.

"Il faut avoir en tête qu'un joint fumé avant de conduire c'est équivalent à un taux de 0,5 gramme d'alcool dans le sang", nous avait confié le psychologue spécialisé dans l'automobile Jean-Pascal Assailly. Les effets surviennent très rapidement, quelques minutes seulement après la consommation, et peuvent durer pendant plusieurs heures. Les temps de réaction s’allongent, alors que la concentration baisse, empêchant d’avoir les bons réflexes au volant.

Des sanctions renforcées

En cas de contrôle positif, les sanctions sont sévères: jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende (3 ans et 9 000 euros d’amende si le conducteur a aussi consommé de l’alcool). La drogue est également reconnue comme un facteur aggravant dans un accident mortel. La peine peut alors grimper à 10 ans d’emprisonnement, et 150.000 euros d’amende.

La réglementation devrait bientôt se durcir. La lutte contre la drogue au volant fait en effet partie des axes de la nouvelle politique de sécurité routière, dévoilée par le Premier ministre Edouard Philippe début janvier. Ainsi, en cas de contrôle positif à au moins un produit stupéfiant, le véhicule du contrevenant pourra être placé en fourrière pendant une semaine.

Le spot de la sécurité routière à découvrir en intégralité :

Pauline Ducamp