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Voitures du futur

Voitures autonomes: bientôt une zone de test franco-allemande

Une voiture autonome de Peugeot Citroën en tests sur route ouverte en 2016.

Une voiture autonome de Peugeot Citroën en tests sur route ouverte en 2016. - PSA

Les deux pays se sont mis d’accord pour tester des voitures sans conducteur et les technologies nécessaires à leur développement comme la 5G, entre Metz et Merzig, de l’autre côté de la frontière.

D’ici fin mars, des voitures autonomes rallieront Metz (Moselle), à Merzig, en Sarre (Allemagne), à environ 70 kilomètres. Dans une lettre d’intention publiée le 8 février, la France et l’Allemagne ont en effet décidé de mettre en place une zone commune de tests de voitures sans chauffeur entre leur deux territoires. C’est la première fois qu’une zone transfrontalière sera dédiée dans le monde aux tests de voitures sans chauffeur.

70 kilomètres de routes et d'autoroutes

Les 70 kilomètres de cette zone comprendront à la fois des autoroutes, des routes, aussi bien en milieu urbain qu’à la campagne, afin de proposer le maximum de situations de conduite. Des prototypes comme peut-être demain des modèles de série seront testés sur cet itinéraire, mais les dirigeants français et allemands veulent également des tests précis sur les technologies qu’ils jugent nécessaires à la conduite autonome comme la 5G, le dépassement d'un véhicule et le freinage automatisés ou encore la voiture électrique.

"Les systèmes de conduite automatisés et connectés ne doivent pas se limiter aux Etats, ils doivent fonctionner partout, a souligné le ministre allemand des Transports Alexander Dobrindt, qui a reçu à Berlin (Allemagne) son homologue français Alain Vidalies. A travers la coopération des deux plus grands pays automobiles en Europe, nous voulons établir au niveau mondial les standards pour cette technologie-clé".

Tester toutes les technologies possibles

"L'objectif est d'évaluer les potentialités et les impacts de cas concrets de l'utilisation de la conduite automatisée et connectée, sans donner a priori la préférence à une technologie", soulignait dans Les Echos le secrétaire d'Etat français Alain Vidalies.

"Par cette démarche, nous souhaitons créer les conditions-cadre afin d’accroître les potentiels de ces technologies, d’améliorer l’interopérabilité des solutions techniques et de rendre possible des démonstrations proches de l’application", peut-on également lire dans la lettre encadrant ce projet.

Renault-Nissan et PSA, tout comme BMW, le groupe Volkswagen et Mercedes, travaillent sur le développement de la voiture autonome. Mais la zone de tests sera également ouverte aux opérateurs téléphoniques, de mobilité ou aux laboratoires de recherche.

Pauline Ducamp avec AFP