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VIDEO À l'usage, les Dacia sont aussi les moins chères

VIDÉO - Quatre modèles de la marque roumaine de Renault figurent dans le top 10 des modèles dont le prix de revient kilométrique est le moins élevé. Rouler en Land Rover, Mercedes ou BMW peut coûter jusqu'à dix fois plus cher.

Dacia s’impose bien comme la marque permettant aux Français de réduire au minium leur budget automobile. Et cela n'est pas seulement dû à leurs tarifs très abordables. Les véhicules de la marque roumaine de Renault sont également très peu coûteux à l’usage. C’est ce que démontre la dernière étude "PRK" (pour "prix de revient kilométrique") publiée par le magazine spécialisé L’argus.

La Sandero, reine du low-cost

Cette année, la Dacia Sandero (équipée du moteur essence Sce 75 ch) s'impose comme le véhicule le plus économique du marché avec un coût de revient de 0,33 euro par kilomètre pour un usage classique (15.000 km parcourus en un an, la moyenne en France). En l'achetant à crédit et en la conservant cinq années avant de la revendre, cette voiture familiale revient à 4.950 euros par an. D'un point de vue purement comptable, les Français sont donc rationnels dans leur choix de voiture puisque la Sandero s’est imposée l’an dernier comme le best seller chez les particuliers.

Dans le top 10 des modèles les moins coûteux à l'usage, on retrouve également quatre autres Dacia: la Logan (moteur essence Sce 75 ch) qui revient à 0,35 euro/km, le Duster (moteur diesel 1.5 dCi 90 ch) qui coûte 2 centimes de plus au kilomètre et le Dokker (moteur diesel 1.5 dCi, 75 ch) qui avec 0,40 euro/km se hisse au 8e rang.

La Dacia Sandero domine ce classement 2018
La Dacia Sandero domine ce classement 2018 © Statista

À noter que si, dans ce top 15, on a bien des véhicules de marques françaises comme la Citroën C1 ou la Peugeot 108, un seul est produit en France, c’est la Smart Fortwo made in Hambach (Moselle) qui clôt le classement.

Land Rover, BMW et Jeep pour de plus gros budgets

Rouler dans ces voitures à faible prix de revient permet de faire de substantielles économies par rapport aux modèles qui font sans doute plus rêver. Bien plus chers à l’achat qu’une Dacia, plus coûteux à assurer et dotés de moteurs puissants pénalisant leur niveau de consommation, les modèles premium imposent à leurs propriétaires de prévoir un budget très conséquent. Cette année, le Land Rover Velar remporte la palme. Il revient à 3,78 euros/km (toujours pour un usage classique). C’est onze fois plus que la Sandero… et pour une puissance "seulement" multipliée par cinq! Coût annuel du dernier SUV de la marque britannique: 56.700 euros, soit plus que le salaire brut annuel moyen d'un cadre en France.

Les autres modèles les plus onéreux : le Mercedes GLE 400 (3,04 euros/km), le Jeep Grand Cherokee (3,01 euros/km), le Land Rover Ranger Rover (2,96 euros/km) et l’Infiniti QX70 (2,93 euros/km).

Le diesel n’est plus si économique

S’il est compliqué d’établir des comparaisons avec les précédentes études "PRK" de L’argus qui se basaient sur un chiffre de 10.000 km/an, naturellement plus élevé que le coût au km pour 15.000 km/an, le magazine note tout de même une tendance à la hausse en 2018, après une baisse en 2017. Principale explication: la forte augmentation du prix des carburants depuis le début de l’année. "Pour le sans-plomb 95, le prix moyen est passé de 1,38 à 1,47 euros (+ 9 centimes) et de de 1,23 à 1,39 euros (+ 16 centimes) pour le litre de gazole", souligne L’argus.

C’est d’ailleurs la hausse de la taxe touchant le gazole décidée pour aboutir à terme à un rééquilibrage avec l'essence, mais aussi la décote plus rapide que par le passé de ces modèles, qui expliquent pourquoi il est de moins en moins intéressant d'acheter un véhicule diesel, surtout si on ne roule que 15.000 km/an.

L’écart se réduit ainsi pour un monospace comme le C4 Picasso: s’il reste plus intéressant de rouler dans la version diesel, la différence est désormais de 2 centimes par km contre 4 centimes l’an dernier. Et pour le Nissan Qashqai, la relation s’est déjà inversée contrairement aux années précédentes, il est moins coûteux d’acheter la version essence en 2018 (0,79 euro/km contre 0,82 euro/km pour le diesel).

Retrouvez l’étude complète de L’Argus en téléchargement gratuit avec le coût total de plus de 1000 véhicules et pour quatre kilométrages annuels possibles (10 000, 15 000, 25 000 et 35 000 km)

comment calcule-t-on un "prk"?

Pour obtenir leur estimation du prix de revient kilométrique (PRK) les experts mandatés par L’argus prennent en compte plusieurs critères: le prix d’achat bien sûr (en incluant le bonus/malus et les frais de carte grise) mais aussi le financement (avec pour cette édition 2018 une hypothèse un emprunt de 15.000 euros à un taux de 2,8% sur trois ans), l’assurance (tous risques avec bonus de 50%), la valeur du véhicule après cinq années d'utilisation), l’entretien courant (révisions, remplacement de pièces d’usure courantes) et la consommation de carburant (chiffres de consommation majorés de 15% pour s’approcher d’un niveau de consommation réel).

Julien Bonnet