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Toyota met fin à la marque Scion

La Scion FR-S, jumelle de la GT-86, continuera d'être vendue en Amérique du Nord, mais avec un logo Toyota.

La Scion FR-S, jumelle de la GT-86, continuera d'être vendue en Amérique du Nord, mais avec un logo Toyota. - Scion/Toyota

C'est officiel, après quatorze années à essayer d'avoir l'air cool, Toyota jette l'éponge et arrête la marque Scion.

Une marque qui s’éteint c’est toujours quelque chose de triste pour Top Gear. Ce mercredi, Toyota a annoncé la fin programmée pour août de sa sous-marque destinée aux jeunes en Amérique du Nord, Scion. Peu connue de ce côté-ci de l’Atlantique, la marque a été lancée en 2002 par Toyota dans une volonté d’attirer des clients jeunes qui se détournent de la maison-mère à cause de son image vieillotte.

 FR-S, xB

Les voitures, basées pour la plupart sur des modèles existants de Toyota étaient redessinées et rééquipées de manière à paraître plus sportives et modernes. Le xB, basé sur le van Toyota Rumion, fait à ce titre office de voiture culte aux Etats-Unis, ainsi que la FR-S, version retravaillée - et badgée Scion - de la GT-86.

Malheureusement, l’idée d’attirer les jeunes primo-acquéreurs avec une Scion pour ensuite les emmener vers une Toyota ou une Lexus n’a jamais fonctionné. L’année record pour la marque est 2006, avec plus de 170.000 véhicules vendus. Depuis, la marque n’a cessé de décliner. En 2015, Scion n’a écoulé que 56.167 voitures sur le sol américain, un chiffre loin d’être ridicule, mais moindre par rapports aux chiffres de certains modèles Toyota engrangent en un mois à eux seuls.

 Rebadgées Toyota

L’histoire ne se finit pas pour autant dans un bain de sang pour Scion, la gamme de véhicules de la marque sera intégrée au catalogue Toyota, et revendue dans les points de vente existants de Scion, mais sous le nom de la maison-mère. Si vous n’êtes pas américains, peu de chance que cette nouvelle vous fasse couler une larme. Mais ce n’est pas la première fois que la relation entre une sous-marque et un grand groupe se termine en eau de boudin. Voyez DS qui essaie de se défaire de Citröen, et Infiniti, la marque luxe de Nissan, qui continue à échouer dans son implantation en Europe.

Bien, sûr la clientèle visée – plus aisée, à la recherche de modèles premium - n’est pas la même que celle draguée par Scion. Mais le destin de la marque sonne comme un avertissement pour les constructeurs qui voudront attirer dans leurs filets les conducteurs et acheteurs de demain.

H.B. avec Top Gear