Sur l'occasion, la France domine l'Allemagne à domicile

Qu'importe le score final de la demi-finale de l'Euro 2016, qui oppose ce jeudi soir les Bleus à l'Allemagne au Stade Vélodrome de Marseille, notre fibre chauvine saura au moins se satisfaire de la domination des marques françaises sur le marché de l'occasion, face à leur voisines d'outre-Rhin.

C'est le résultat d'une enquête publiée mardi par les statisticiens d'AutoVisual, qui tient à démontrer la domination des marques françaises sur le marché des "secondes mains". Peu surprenant, certes, après tout la France avec le groupe PSA et Renault, est le 11ème producteur mondial de voitures, et les acheteurs français tendent à préférer les modèles de marques hexagonales (et leur prix?) face aux mastodontes allemands. Ainsi, AutoVisual constate que Renault, "la marque n°1 des annonces VO" (véhicules d'occasion), représente 20.45% des parts du marché contre 8.02 % pour Volkswagen, "le constructeur allemand préféré des français".

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Les marques françaises représentent presque la moitié des ventes de véhicules d'occasion en 2015 (48,8%), contre 27,4% pour les allemandes, un écart de plus de 20 points. Chauvins les français? Cela dépend. Un exemple précis avec deux régions voisines, mais au comportement radicalement opposé: l'Alsace et la Franche-Comté. 

La Franche-Comté, Peugeot au coeur

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Alors que la Franche-Comté est une région frontalière de l'Allemagne, elle boude plus largement leurs modèles que le reste du pays. Seuls 23% des modèles d'occasion vendus sont de marques d'outre-Rhin. Une préférence nette s'y dégage en faveur des modèles français, où 56,37% des modèles de seconde main vendus sont de marques françaises, un chiffre qui s'explique sans doute par la présence historique de Peugeot dans le bassin de Montbéliard.

La proximité joue d'ailleurs un grand rôle, note AutoVisual, dans la propension à acheter français. Aussi, les régions où les chiffres d'annonces d'occasion de marques françaises sont les plus élevés sont celles ou les trois constructeurs historiques: en Bretagne avec Citroën, en Normandie avec Renault, et en Franche-Comté donc avec PSA. Mais cette relation ne se ressent absolument pas un peu plus au Nord-Est, du côté de l'Alsace qui profite pleinement de sa mitoyenneté avec l'Allemagne pour s'alimenter en voitures du voisin.

L'Alsace, voisine de la Franche-Comté, mais surtout de l'Allemagne

On y retrouve la plus grande concentration de ventes de modèles d'occasion de marques germaniques, à hauteur de 34,55%. AutoVisual note que ces résultats sont dus aux "prix des véhicules allemands plus attractifs sur le marché allemand que français". Un achat avantageux en Allemagne, une revente éventuelle avec plus-value en France, un avantage dont les Alsaciens ne se passent visiblement pas.

Autre explication avancée, le niveau de vie: "Dans les cinq régions les plus riches de France, on retrouve l’Alsace, PACA, et l’Ile-de-France, où l’on trouve également un nombre plus important d’annonces de véhicules allemands". La région PACA représente d'ailleurs la seconde plus grande concentration (29,1%) d'annonces de modèles allemands en France.

Hedy Beloucif