Radars: un sénateur veut interdire leur signalement
Interdire tous les avertisseurs de radars, quelle que soit leur forme, c’est ce que demande le sénateur LR Jean-Pierre Grand. "La mortalité routière est repartie à la hausse et ce genre de comportements a des conséquences sur l’efficacité de la politique de lutte contre l’insécurité routière", explique le sénateur ce vendredi dans le quotidien Le Parisien.
Pour Jean-Pierre Grand, une nouvelle loi pourrait permettre d’interdire le signalement des radars, aussi bien sur les avertisseurs comme Coyote et Wikango, que sur les applications de GPS communautaires type Waze et surtout les groupes Facebook de signalement des contrôles radar.
"Sur les contrôles de vitesse, de signaler les radars fixes ou les contrôles de police fixes, si ça fait ralentir, on a atteint notre objectif. On peut aussi travailler sur une utilisation plus mesurée ou moins risquée de ces applications, par exemple travailler sur de la pédagogie et expliquer quel en est l’intérêt", tempérait ce matin sur RMC Alexandre Rochatte, adjoint au délégué interministériel à la sécurité routière.
20 millions d'utilisateurs
Selon Le Parisien, 20 millions de personnes utilisent en France un de ces dispositifs au volant, des dispositifs qui sont pour la plupart légaux. Seuls les détecteurs sont en effet interdits. "Les automobilistes n’ont pas le droit de les utiliser, car ils brouillent le faisceau du radar et l’empêchent de mesurer la vitesse, ou détectent la mesure en cours de la vitesse du véhicule", nous expliquait début septembre l'avocat spécialisé dans les délits routiers Rémy Josseaume. Tous les autres dispositifs sont légalement autorisés.
Des dispositifs légaux
Les premiers à avoir été encadrés sont les Coyote et autres Wikango. Depuis un décret de 2011, ces boîtiers ne signalent plus précisément les radars comme ils le permettaient auparavant, mais indiquent des zones de danger, où se trouve bien souvent un radar fixe.
Le GPS communautaire Waze permet aussi de signaler la présence des forces de l’ordre en toute légalité, les radars fixes mais aussi les contrôles routiers mobiles, comme un appel de phare numérique à la communauté.
Dernier dispositif légal (qui a fait réagir le sénateur Jean-Pierre Grand), la légalisation des groupes Facebook qui informent leurs membres de la présence des contrôles. Le 7 septembre, la Cour de Cassation a en effet estimé que ces groupes étaient légaux car l’article R413-15 du Code de la route n’interdit pas d’avertir sur le matériel ou les contrôles, mais interdit de posséder des appareils qui empêchent les contrôles. De plus, la justice considère que le réseau social Facebook n’est pas dédié à l’information de la présence des radars mais à bien d’autres choses.