Pourquoi les petites voitures diesel sont en voie d'extinction
Dans sa dernière étude publiée cette semaine, le cabinet AlixPartners dévoile une projection qui pourrait bien sonner le glas du diesel d'ici 2030. Le dossier, nommé "A watershed moment for the automotive industry", autrement dit, en français "Un grand tournant pour l'industrie automobile", fait le calcul du coût de revient d'un groupe motopropulseur diesel, pour une "petite" voiture, et pour une "grande" pour l'année 2030.
Pour arriver à une réduction des émissions de gaz nocifs et de CO2 lui assurant une survie liée à un intérêt écologique, les moteurs diesel subiraient une inflation de leur coût conséquente, assez, tout simplement pour lui ôter tout intérêt économique. En prenant en considération le prix du moteur, de la transmission, des carburateurs et du système d'échappement, ajouté au système de dépollution, un groupe motopropulseur diesel valait, en 2015, 6.500 euros pour une petite voiture, et 9.450 euros pour un grand modèle.
L'intérêt écologique en conflit avec l'intérêt économique?
En 2030, ces prix passeraient à 9.100 euros pour une petite et 12.850 euros pour une grande, mis aux normes futures. Si pour un modèle plus large, la gamme de prix est plus large, et peut comprendre des berlines de luxe, les petites, autrement dit les citadines, sont plus répandues et le coût (estimé par AlixPartners) du groupe motopropulseur équivaut presque au prix de vente du modèle entier.
L'intérêt économique des petites voitures diesel, déjà mis à mal, serait donc totalement anéanti, le prix total de ces derniers devant être augmenté en conséquence. Une mauvaise nouvelle pour les amateurs de diesel, et peut-être un coup de grâce pour ce carburant dans la tourmente... En 2030, AlixPartners prévoit que le diesel ne représentera plus que 9% des ventes sur le marché européen.