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Piétonisation des voies sur berges: un rapport dénonce l'explosion des embouteillages à Paris

Un deuxième rapport commandé par Valérie Pécresse pour la région Ile-de-France fait état d'une explosion des embouteillages, depuis la fermeture des voies sur berges.

Le débat sur la piétonisation des voies sur berges est relancé par un nouveau rapport. Cette étude, commandée par la région Ile-de-France et dévoilée dans Le Figaro ce jeudi fait état d'une augmentation des embouteillages depuis la fermeture des voies sur berges. Après Paris plage cet été, elles n'ont pas rouvert à la circulation, après une décision controversée du Conseil de Paris en septembre dernier. Des temps de parcours rallongés sur les quais hauts, jusqu'à 20 minutes de plus en heure de pointe le soir. Le boulevard Saint-Germain, mais aussi les Grands Boulevards saturent selon le rapport avec un allongement de près de 30 minutes sur ce dernier axe en heure de pointe le soir. Le périphérique ouest et l'A86 seraient également impactés. 

Cette étude est le deuxième rapport d'étape des experts mandatés par Valérie Pécresse, la présidente Les Républicains de la région Ile-de-France qui s'était opposée à Anne Hidalgo sur le dossier. Son équipe dénonce notamment la précipitation dans la mise en place du projet.

"Qu'il s'agisse du routier ou du transport public, ce n'est pas des choses qui se font dans des délais très rapprochés", estime Stéphane Beaudet, conseiller régional LR.

"Une démarche idéologique de la ville de Paris"

Contractée par BFM Paris, la mairie de Paris dénonce un problème de méthodologie et affirme qu'une telle étude ne relève pas de la compétence du conseil régional. Sur la forme, la mairie de Paris estime qu'il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences de la fermeture des voies sur berges. Dans la journée, la municipalité a publié un communiqué dans lequel Christophe Najdovski, l'adjoint aux transport a appelé Valérie Pécresse à "cesser sa campagne personnelle de désinformation".

Mais pour l'association 40 millions d'automobilistes, ce rapport est la preuve qu'il est temps d'arrêter les frais.

"Il n'existe aucun rapport à part les chiffres qui sont avancés par la ville de Paris qui présente le même bilan qu'Anne Hidalgo, juge Pierre Chasseray, délégué général de l'association. On est uniquement dans une démarche idéologique de la ville de Paris qui veut taper sur les automobilistes."

D'autres chiffres présentés par la préfecture

Dans le même temps, la préfecture mène aussi son enquête. Selon un rapport présenté par le préfet de police Michel Cadot il y a quelques semaines, la piétonisation des voies sur berges aurait des conséquences moindres. Le rapport soulignait bien une augmentation du temps de transport mais seulement de 7 minutes le matin sur les quais hauts. En soirée, le temps de trajet observait resterait le même. 

Une bataille de chiffres qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin de la période d'essai de la piétonisation, décidée pour six mois. En parallèle, une étude mesurant l'impact de la fermeture des voies sur berges sur la pollution de la fermeture des voies sur berges a été lancée cette semaine par Airparif. Un autre élément qui pourrait alimenter la bataille de chiffres, qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin de la période d'essai de la piétonisation, sera à prendre en compte pour
Carole Blanchard avec Annabelle Rouleau et Maxime Devaux