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Paris: en un an la circulation a baissé selon la mairie

D'après la mairie de Paris, la circulation a diminué de près de 4% sur certains axes en un an.

D'après la mairie de Paris, la circulation a diminué de près de 4% sur certains axes en un an. - Geoffroy Van der Hasselt - AFP

Un an après la piétonnisation de la voie Georges Pompidou, la mairie de Paris a annoncé jeudi avoir constaté une baisse de la circulation automobile sur plusieurs axes de la capitale.

Le combat de la mairie de Paris contre le tout-voiture commence-t-il à porter ses fruits? C'est ce que semblent indiquer les chiffres révélés jeudi par la municipalité. En un an, la circulation automobile intra muros à Paris a baissé de 3,4% au 1er semestre 2017 par rapport à la même période de 2016 et de 3,9% si l'on compare avec les premières quinzaines de septembre, a affirmé devant la presse Bruno Julliard, premier adjoint. 

Quant au trafic sur les quais qui surplombent les berges de Seine rive droite piétonnisées l'an dernier, objet de vives polémiques, il a baissé de 5,4% et de 5,1% sur l'itinéraire de report boulevard Saint-Germain, selon Bruno Julliard citant des chiffres mesurés par des capteurs placés par les services municipaux. Depuis 10 ans, le trafic intra muros a baissé de 30%, a ajouté l'élu en insistant sur la volonté de la mairie de "favoriser d'autres types de déplacements" (électrique, vélos, etc).

Moins de circulation mais des bouchons quand même

La piétonnisation des berges de Seine l'an dernier ou les travaux en centre ville pour l'ouvertures de pistes cyclables cet été ont provoqué à diverses reprises des mouvements d'humeur ou d'opposition, notamment des automobilistes venant de banlieue qui dénoncent un allongement des temps de parcours et une recrudescence des bouchons.

Les chiffres présentés par la mairie de Paris viennent en revanche appuyer la théorie de "l'évaporation du trafic" sur laquelle s'appuyait la municipalité. D'après ce concept, quand une route est fermée, les automobilistes adoptent de nouveaux comportements. Si certains choisissent d'emprunter des itinéraires alternatifs, d'autres renoncent complètement à ces trajets, en choisissant un mode de transport différent par exemple. Ce phénomène peut se traduire par une évaporation moyenne de 10% à 20% du trafic sur le long terme. 

Carole Blanchard avec AFP