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Les véhicules de plus de 20 ans interdits dans Paris au 1er juillet

La Mairie de Paris interdira à partir du 1er juillet la circulation des voitures particulières (entre autres) immatriculées avant le 1er juillet 1997, essence comme diesel.

La Mairie de Paris interdira à partir du 1er juillet la circulation des voitures particulières (entre autres) immatriculées avant le 1er juillet 1997, essence comme diesel. - Mairie de Paris

Le ministère de l’environnement et les maires ont trouvé un accord sur 'interdiction de la circulation des véhicules les plus polluants dans les centres-villes qui le souhaitent. Le ministère de l’Environnement mettra en place à cette date un système de pastilles pour identifier les véhicules indésirables.

Donne-moi la couleur de ta pastille et je te dirai si tu as le droit de rouler dans Paris cet été (et dans d’autres centres-villes). Selon le quotidien Les Echos, le ministère de l’Environnement, la mairie de Paris et les représentants de nombreux élus locaux réunis au sein du Gart (Groupement des Autorités de Transport) ont trouvé un accord sur le système de pastilles (six au total), baptisé Crit'Air, qui identifiera dès le 1er juillet les véhicules, selon leurs émissions de polluants. 

Empêcher les véhicules les plus polluants de rouler

Ces pastilles faciliteront alors la mise en place des ZCR, (zone à circulation restreinte), un dispositif prévu par la Loi de transition énergétique qui permet l'exclusion des voitures les plus polluants des centres-villes. Les forces de l’ordre pourront ainsi identifier plus facilement les véhicules les plus anciens, donc les plus polluants, qui seront interdits de certains centres-villes, dont Paris, mais aussi Strasbourg ou Grenoble. Au total, 25 villes et agglomérations françaises ont manifesté leur intérêt pour un tel dispositif.

Pionnière en la matière, la mairie de Paris souhaite mettre en place une ZCR, dès le 1er juillet. Le bannissement des véhicules de plus de 20 ans a déjà été voté au conseil de la ville en février 2015. "Nous défendons l’intérêt public et nous devons nous attaquer à la pollution, nous a déclaré il y a quelques semaines Christophe Najdovski, adjoint au maire de Paris en charge des Transports. C’est pourquoi nous avons pris ces mesures pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Ces mesures sont de plus graduelles, elles ne s’appliquent ainsi qu’en semaine, aux heures ouvrables".

Or, le décret sur les ZCR n'interviendra que début janvier 2017, le système des pastilles encadre donc la mise en place de la ZCR parisienne, même si la ville de Paris précise qu'elle peut interdire la circulation de certains véhicules et que les contrôles des cartes grises permettent de voir leur date de mise en circulation.

Six pastilles au total

Le ministère de l’environnement n’a pas encore officiellement publié le système de pastilles, mais un certain nombre de données est connu. Les véhicules les plus polluants n'auront aucune pastille: ces modèles essence et diesel ont été immatriculés avant le 1er janvier 1997. Ce sont eux dont la mairie de Paris veut interdire la circulation intra-muros en semaine entre 8 et 20 heures. 

Tous les autres véhicules disposeront d'une pastille: ils pourront alors circuler dans Paris après le 1er juillet. Les voitures particulières et utilitaires légers les moins polluants disposeront d’une pastille violette (ce sont des modèles essence immatriculés depuis 2011) et d’une pastille verte (ce sont les modèles électriques). Quatre autres classes de voitures pourront disposer de pastilles jaune, orange, grenat et gris. Six pastilles au total au lieu de quatre offrent une gradation dans les interdictions de la circulation.

Circulation alternée

De quoi interdire la circulation d’autres véhicules, par exemple en cas d’épisode de pollution sévère. Le ministère de l'environnement pourrait tester ce type de mesures dès l'automne. "Dans le cas de la gestion d’un pic de pollution, si le préfet et les élus se mettent d’accord par exemple pour exclure sur une journée les vignettes 4 et 5 et les non classés, cela correspond environ à 1/3 du parc de voitures particulières, mais représente potentiellement plus de 50% de la pollution car ce sont tous les véhicules sans filtres à particules qui seraient exclus. C’est plus efficace et moins discriminant que la circulation alternée pair/impair", explique-t-on au ministère de l'environnement.

Les véhicules qui ne pourront obtenir de vignettes représentent 11% du parc automobile français qui compte 38,4 millions de véhicules en circulation. Les véhicules de collection seront eux exemptés d'interdiction de circulation.

P. Ducamp